Les métiers d’Auxiliaire de Santé Animale et d’Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire

Les métiers d’Auxiliaire de Santé Animale et d’Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire

Quand on est passionné par les animaux et les soins à leur apporter, on pense immédiatement à la carrière de vétérinaire. Cependant, il est souvent difficile de suivre le long et compliqué parcours en études post-bac et le nombre limité de places pour le concours d’entrée dans cette formation. Mais ne vous découragez pas, il existe une alternative pour réaliser votre rêve : devenir assistant vétérinaire. Bien que le terme “assistant vétérinaire” soit couramment utilisé, ce n’est pas un titre professionnel officiel. L’assistant peut être soit “auxiliaire de santé animale” (ASA), soit “auxiliaire spécialisé vétérinaire” (ASV), en fonction de sa formation. Il existe également un autre titre, moins courant, “auxiliaire vétérinaire qualifié” (AVQ), correspondant à la première année de la formation ASV.

La différence entre ASA et ASV

Les fonctions de l’ASA et de l’ASV sont identiques, ils sont tous deux des assistants vétérinaires. La différence réside dans le diplôme et par conséquent, le salaire. Seul le titre d’ASV, enregistré au RNCP, est officiellement reconnu par la profession vétérinaire. Il est également indispensable pour travailler dans les Centres hospitaliers vétérinaires. Il s’agit d’un diplôme de niveau IV classé à l’échelon 5 des emplois de la Convention Collective des salariés non vétérinaires. Seul le Gipsa est habilité à délivrer la certification ASV après une formation en alternance de 2 ans.
En revanche, la formation d’Auxiliaire de Santé Animale se fait principalement par correspondance dans des écoles privées. C’est une bonne solution pour les personnes déjà en activité ou souhaitant se reconvertir professionnellement. À la fin de la formation, vous obtenez un certificat de formation, mais pas un diplôme. Cela ne signifie pas que la formation est de moindre qualité que celle d’ASV (à condition d’avoir choisi un organisme sérieux) et cela ne constitue pas nécessairement un obstacle à l’embauche. Ce type de formation témoigne de votre forte motivation, et certains vétérinaires préfèrent former eux-mêmes leur assistant. N’hésitez donc pas à effectuer plusieurs stages pour acquérir de l’expérience pratique.

À lire aussi  Les 11 meilleures alarmes maison 2023: le test et le comparatif ultime

Les missions de l’auxiliaire

Le rôle de l’assistant vétérinaire englobe à la fois des tâches administratives et des soins médicaux.

1) Secrétariat et gestion

Les activités administratives comprennent :

  • Réception des appels téléphoniques, prise de rendez-vous et gestion de l’agenda du vétérinaire.
  • Suivi individuel des dossiers et transmission des évolutions au vétérinaire.
  • Gestion des stocks.
  • Comptabilité.
  • Conseil aux clients sur l’achat de nourriture, de produits d’hygiène et d’accessoires.

2) Aide aux soins médicaux

L’assistant apporte un soutien médical et technique au vétérinaire dans plusieurs domaines :

  • Désinfection des instruments et des locaux, nettoyage des cages et préparation de la salle d’opération.
  • Assistance aux soins et aux interventions chirurgicales, détection des signes de faiblesse ou de douleur, vérification des perfusions et des pansements.
  • Surveillance du monitoring.
  • Surveillance post-opératoire.
  • Participation aux échographies, aux radiographies et aux analyses de laboratoire.

L’auxiliaire doit gérer un emploi du temps très chargé. Son rôle est similaire à celui d’un infirmier auprès des humains, en tentant d’apporter une meilleure qualité de vie aux animaux, une aide pendant les moments de maladie, des soins adaptés et du respect. Un animal malade ou blessé est souvent stressé et l’auxiliaire doit le rassurer lors de la prise en charge et assurer une surveillance constante pour garantir sa guérison, notamment après une intervention chirurgicale. Il intervient également auprès des propriétaires pour leur donner des conseils sur le bien-être des deux parties et favoriser une bonne harmonie.

En fonction du lieu d’exercice, l’ASV et l’ASA ne sont pas amenés à traiter les mêmes animaux. En ville, ils ont principalement affaire aux chiens, aux chats et de plus en plus souvent aux Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC). À la campagne, les vétérinaires traitent principalement des animaux de rente, mais dans ce cas, il est rare que l’assistant les accompagne lors des déplacements. Les vétérinaires sont formés pour soigner toutes les races d’animaux, mais ils exercent souvent dans leur domaine de prédilection. Le parcours de l’auxiliaire est similaire : une formation générale avec la possibilité de choisir une option spécifique si désiré. Par exemple, dans une clinique vétérinaire généraliste, il y a peu de chances pour que l’assistant prenne en charge un python ou un aigle. En revanche, opter pour une option rurale (ou équine) serait très utile pour travailler à la campagne.

À lire aussi  Renouvellement d’ordonnance de pilule : Les astuces à connaître

Les compétences nécessaires

L’amour des animaux est évidemment essentiel. Cependant, il ne faut pas oublier que c’est avant tout un métier de soignant. Si vous êtes principalement attiré par le contact avec les animaux, il vaut mieux vous orienter vers l’éducation ou le toilettage. La mort fait partie intégrante de la réalité de l’assistant vétérinaire et il faut être capable d’y faire face.

Les qualités et compétences nécessaires sont multiples.

1) Les relations humaines

En tant qu’intermédiaire entre le vétérinaire et le client, vous jouez un rôle crucial dans l’image de la clinique ou du cabinet. Votre responsabilité est donc très importante pour donner une bonne première impression aux clients. Vous devez vous présenter soigneusement et être respectueux et aimable. En tant que conseiller, vous devez également être à l’écoute des clients.

2) La déontologie

Le vétérinaire est soumis à des règles précises dans l’exercice de sa profession, et l’assistant doit également les respecter sous peine d’engager la responsabilité professionnelle de son employeur. Il doit observer un devoir de réserve et respecter le secret professionnel. Seul le praticien peut exercer la médecine et la chirurgie. Il n’appartient donc pas à l’ASV d’émettre des prescriptions, des certifications, des anesthésies ou des interprétations de résultats d’examen, au risque d’être accusé d’exercice illégal de la médecine. L’assistant doit rester dans les limites de son rôle et informer immédiatement le vétérinaire des situations relevant de ses compétences.

3) La sécurité

Une bonne condition physique est indispensable. L’auxiliaire est amené à manipuler des charges lourdes (cartons de livraison, sacs de croquettes pesant jusqu’à 15 kg, port et contention d’animaux de poids important), ce qui nécessite de la force et un dos solide. Il existe également des risques spécifiques liés à la profession, contre lesquels il est nécessaire de se protéger :

  • Risque de griffures, de morsures et de transmission de maladies (zoonoses).
  • Manipulation de matériaux pointus, tranchants et de déchets de soins.
  • Manipulation d’instruments ou d’appareils dangereux.
  • Manipulation de produits toxiques, corrosifs ou inflammables lors de prélèvements ou d’actes spécifiques.
  • Exposition aux radiations ionisantes.
À lire aussi  Équipement du cavalier – Le matériel essentiel pour le cavalier-propriétaire

Légalement, l’assistant doit être équipé de protections et d’un dosimètre lorsqu’il est exposé à des rayonnements.

Le métier d’ASA ou d’ASV est caractérisé par sa diversité et les nombreux contacts qu’il apporte. L’activité est intense et peut être considérée comme épuisante pour certains ou stimulante pour d’autres. Il faut également être capable de se protéger émotionnellement face au stress des situations d’urgence et à la mort, tout en étant sensible à la tristesse et à la détresse des propriétaires qui viennent de perdre leur animal de compagnie. De bonnes relations entre le vétérinaire et son assistant sont indispensables pour surmonter les moments difficiles et apprécier pleinement le métier.