Les obligations vertes : un engagement en faveur de la transition écologique

Banques / Finance

Lorsque nous parlons de “green bonds” ou d’obligations vertes, nous faisons référence à des emprunts obligataires émis sur les marchés financiers par des entreprises ou des entités publiques. Leur objectif est de financer des projets qui contribuent à la transition écologique. Ces obligations se distinguent des obligations classiques par les engagements pris par leur émetteur. En effet, celui-ci doit s’engager à utiliser les fonds récoltés pour des projets ayant un impact positif sur l’environnement. De plus, il est tenu de publier un rapport annuel rendant compte de la vie de ces projets aux investisseurs.

Les principes des obligations vertes

Bien qu’il n’existe pas de définition réglementaire précise, les “Green Bond Principles” ont été rédigés en 2013 par quatre grandes banques internationales. Ces principes recommandent, entre autres, la consultation d’experts extérieurs et la certification des obligations. Des agences spécialisées telles que Vigeo Eiris et oekom research sont mandatées pour émettre des attestations de seconde opinion.

Une croissance spectaculaire

Depuis la première émission de “green bond” par la Banque européenne d’investissement en 2007, le marché des obligations vertes a connu une croissance exponentielle dans le monde entier. Près de 275 milliards de dollars ont été émis depuis 2013, dont plus de 100 milliards cette année. Si l’on tient compte des obligations climat non labélisées, le total des obligations vertes en circulation s’élève à près de 900 milliards de dollars. Cependant, cela ne représente encore qu’une petite part des marchés obligataires mondiaux qui s’élèvent à 90 000 milliards de dollars.

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La France, un acteur majeur

La France se positionne comme le deuxième émetteur mondial de “green bonds”, juste après la Chine et devant les États-Unis. En janvier 2017, l’État français a émis le plus grand “green bond” souverain à ce jour, d’un montant de 7 milliards d’euros. Parmi les entreprises françaises qui ont émis des “green bonds”, on retrouve Engie, EDF, Icade et SNCF Réseau.

Green Bonds 2012-2017 Climate Bonds Initiative

Les obligations climat, une variante des obligations vertes

Les obligations climat représentent environ la moitié des “green bonds”. Elles se distinguent des autres projets “green” en ce qu’elles financent des initiatives ayant un impact spécifique sur le réchauffement climatique et les émissions de carbone. En revanche, certaines obligations vertes peuvent couvrir des projets liés à d’autres aspects environnementaux, telle que la gestion des ressources en eau.

L’importance des critères ESG

L’ISR (Investissement Socialement Responsable) est une approche de gestion systématique qui intègre les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la sélection des sociétés de gestion de portefeuille. Il vise à concilier performance économique et impact social et environnemental en finançant les entreprises et les entités publiques qui contribuent au développement durable. En France, la loi sur les Nouvelles Régulations Économiques (NRE) de 2001 rend obligatoire le reporting en matière ESG.

L’importance de la transparence

Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD), créée à l’initiative du Conseil de stabilité financière (FSB), a publié en 2015 des recommandations sur le reporting financier des risques liés au climat. La France a été le premier pays à imposer aux investisseurs institutionnels d’intégrer le risque climat et les dimensions environnementales et sociales dans leur communication publique. Plus de 840 investisseurs sont ainsi tenus de préciser la part des investissements “verts” dans leur portefeuille et leur contribution à la lutte contre le réchauffement climatique.

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En conclusion, les obligations vertes sont devenues un outil essentiel pour financer des projets favorables à l’environnement. La France est un acteur majeur dans ce domaine. En intégrant les critères ESG dans leurs investissements, les entreprises contribuent à la transition écologique tout en réalisant des performances économiques durables. La transparence dans la communication financière est également essentielle pour évaluer et tarifer correctement les risques liés au climat.