Les obstacles à la location de véhicules électriques

Les obstacles à la location de véhicules électriques

L’évolution du marché de la mobilité est indéniablement influencée par la prise en compte croissante des enjeux environnementaux. Les loueurs de voitures constatent une plus grande flexibilité de la part de leurs clients, qui font des choix rationnels et diversifiés en fonction des prix et du type de voyage. Les déplacements professionnels tiennent également compte de la flexibilité des horaires ainsi que des itinéraires spécifiques, qu’ils soient couverts ou non par le train.

Le coût élevé des carburants, dépassant les 2€ le litre à la pompe, pousse les locataires à se tourner davantage vers les véhicules électriques, hybrides ou hybrides rechargeables. Outre l’aspect économique, les politiques de responsabilité sociale des entreprises contribuent également à l’essor de l’utilisation de véhicules verts chez Europcar, comme le souligne Cédric Douls, directeur Marketing et Commercial d’Europcar.

Les véhicules électriques et hybrides rechargeables représentent aujourd’hui entre 15% et 20% de la flotte de voitures de location à court terme. Cette évolution est également liée à la loi d’Orientation des Mobilités (LOM), qui oblige les loueurs et les entreprises détenant plus de 100 véhicules à disposer d’au moins 10% de véhicules émettant moins de 60 grammes de CO2/km. Ce pourcentage devra atteindre 20% d’ici le 1er janvier 2024, puis 35% en 2027 et 50% en 2030.

La crainte de la panne avec les véhicules électriques

Cependant, le choix de la motorisation d’un véhicule par le locataire dépend principalement du trajet prévu. Si le kilométrage est faible, inférieur à 60 voire 100 km, le locataire optera plus facilement pour un véhicule électrique. Au-delà de cette distance et pour les trajets à travers la France sur plusieurs jours, un véhicule thermique sera préféré afin de ne pas dépendre des bornes de recharge électrique qui sont encore insuffisantes sur le territoire français. Cependant, les voyageurs d’affaires sont moins réticents si des bornes de recharge sont disponibles au sein de leur entreprise ou à leur domicile.

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Pour encourager l’utilisation des véhicules électriques et surmonter les préjugés concernant leur autonomie – qui est de plus en plus grande sur les derniers modèles, entre 430 et 600 km -, les loueurs accordent parfois de petits avantages, tels qu’une recharge gratuite. Ces incitations sont nécessaires car le taux de rotation des véhicules électriques est nettement inférieur à celui des véhicules thermiques, malgré un prix d’achat plus élevé. Les loueurs espèrent que la location de véhicules électriques pourra être intégrée aux rapports de conformité à la loi LOM, ce qui contribuerait à l’amélioration de leur bilan carbone annuel.

Conclusion

Bien que les véhicules électriques présentent certains obstacles à la location, ils sont de plus en plus pris en compte dans les choix de mobilité des clients. Il est essentiel que le gouvernement français investisse dans un réseau de bornes de recharge électrique plus étendu pour répondre à la demande croissante. De plus, des incitations et des avantages supplémentaires pourraient être mis en place pour promouvoir l’utilisation de ces véhicules verts. La location de voitures électriques est une tendance qui va continuer de se développer, à condition que ces obstacles soient surmontés et que les avantages économiques et environnementaux de ces véhicules soient pleinement valorisés.