Dès le 1er février, les tarifs des péages vont augmenter considérablement, mais les conducteurs de voitures électriques pourront bénéficier d’une nouvelle remise. Mais comment profiter de cette offre ? Nous vous expliquons tout, mais attention, cela nécessitera un peu d’effort.
Se déplacer en voiture, qu’elle soit thermique ou électrique, devient de plus en plus coûteux. En effet, le prix du carburant a considérablement augmenté en 2022, tout comme le coût de l’électricité, qui est passé de 85 euros du MWh en 2021 à 1 000 euros en 2022 sur le marché de gros. Et alors que la guerre en Ukraine se poursuit, la situation ne devrait pas s’améliorer de sitôt. Mais ce n’est pas tout, car les autoroutes sont également de plus en plus chères, et cela va empirer dès demain.
Une remise difficile à obtenir
En effet, dès ce mercredi 1er février, et comme chaque année, les tarifs des péages seront revus à la hausse. Et il est clair que cette augmentation sera particulièrement importante, avec une moyenne de 4,75 % sur les différents réseaux. Cette hausse sera difficile à encaisser pour les automobilistes, même si tous ne seront pas affectés de la même manière.
En effet, certaines sociétés ont décidé d’offrir une petite remise aux propriétaires de certains véhicules. Mais attention, cette remise ne concerne que les voitures électriques. Ainsi, ces véhicules peuvent bénéficier d’une petite réduction de 5 %, ce qui permet de compenser la hausse des tarifs. C’est une bonne nouvelle en théorie, mais il faudra être motivé pour pouvoir en profiter.
Tout d’abord, tous les opérateurs n’offrent pas cette remise. C’est le cas uniquement des réseaux SANEF/SAPN et APRR/AREA, tandis que Vinci Autoroutes a choisi de ne pas faire de cadeaux aux propriétaires de voitures électriques. De plus, cette réduction n’est pas automatique, contrairement à l’ancienne remise sur le carburant qui était proposée jusqu’au 31 décembre dernier. Pour en bénéficier, il faut obligatoirement utiliser un télépéage, avec une formule spécialement adaptée aux véhicules électriques.
Lors de la souscription, il faudra renseigner la plaque d’immatriculation de votre voiture. Ainsi, vous ne pourrez pas utiliser ce badge sur un autre véhicule. Si cela ne devrait pas être trop compliqué si vous souscrivez à un nouvel abonnement, cela sera plus difficile pour ceux qui sont déjà abonnés à un opérateur qui ne participe pas à cette opération. Vous devrez sans doute changer de formule, voire de boîtier, pour pouvoir bénéficier de cette remise. Cela peut être un véritable casse-tête qui dissuadera de nombreux conducteurs.
Il est important de noter qu’il est possible de souscrire à n’importe quelle offre, quelle que soit l’autoroute que vous empruntez. Les réseaux nationaux (et même internationaux) sont en effet interopérables et totalement compatibles entre eux. Par exemple, le badge Ulys de Vinci permet de circuler sur une autoroute APRR et vice versa.
Une aide avantageuse
En revanche, d’autres entreprises vont encore plus loin. C’est notamment le cas d’ATMB (Autoroutes et Tunnel du Mont Blanc), qui propose une remise allant jusqu’à 70 % pour les conducteurs de voitures électriques. Là encore, il faut souscrire à un abonnement télépéage pour en profiter, facturé 1,90 euros par mois utilisé. Cependant, cette offre est pour l’instant expérimentale et devrait prendre fin le 31 décembre 2023.
Les automobilistes qui empruntent régulièrement l’autoroute peuvent également bénéficier d’une remise de 30 % sur tous les réseaux, à condition d’effectuer au moins dix allers-retours par an sur le même itinéraire. Chez Vinci, ce chiffre passe même à 40 %, comme l’explique l’entreprise dans un communiqué. Cette offre s’applique également aux réseaux Sanef et APRR.
Il est bon de rappeler que les entreprises privées en charge de la gestion des autoroutes ont le droit d’augmenter chaque année les prix des péages, en répercutant jusqu’à 70 % du taux d’inflation. Or, cette inflation a été particulièrement élevée en 2022, soit 5,2 %. Cela explique la véritable flambée des tarifs. Cependant, ces sociétés souhaitent séduire les automobilistes, notamment les conducteurs de voitures électriques, en multipliant les installations de stations de recharge.
En effet, l’autonomie reste un frein pour de nombreux conducteurs, et le réseau français est encore en retard. Cependant, en avril dernier, la Sanef a annoncé la signature d’un partenariat avec Totalenergies, Fastned et Engie pour équiper 72 aires de bornes rapides. De son côté, le groupe APRR a également dévoilé son projet d’ouvrir 35 nouvelles stations, en partenariat avec les mêmes opérateurs, ainsi que Demeter.
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