Les pièges à chenilles processionnaires

Les pièges à chenilles processionnaires

Les chenilles processionnaires sont des nuisibles redoutables pour nos arbres. Elles peuvent causer des dégâts considérables et représenter un véritable danger pour la santé humaine et animale. Dans cet article, nous allons découvrir les différentes méthodes de lutte contre ces chenilles et les pièges efficaces pour les piéger.

La chenille processionnaire du pin

Un vrai fléau

La chenille processionnaire du pin est le stade larvaire d’un papillon nocturne appelé Thaumetopoea pityocampa. Cette chenille mesure entre 35 et 40 mm et est de couleur gris cendré avec des bandes sombres, plus visibles chez le mâle. Après l’accouplement, les femelles pondent leurs œufs, environ 200, entre les aiguilles des pins. La naissance des chenilles a lieu à la fin de l’été et elles commencent immédiatement à se nourrir des aiguilles de l’arbre. Elles tissent des nids temporaires pour s’abriter et se déplacent en procession lorsque la nourriture vient à manquer. En automne, elles tissent un nid d’hiver à l’extrémité d’une branche pour bénéficier de la chaleur du soleil. En fin d’hiver, elles descendent de leur arbre en procession pour s’enterrer sous terre et se transformer en chrysalide. Ces processions ont lieu au printemps, entre février et mai. Les chenilles sont voraces et peuvent défolier les arbres, affaiblissant ainsi ces derniers. De plus, leurs poils urticants constitueront un danger pour la santé humaine et animale.

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Les pièges à chenilles processionnaires du pin

Il existe deux types de pièges pour capturer les chenilles processionnaires du pin. Chacun utilise une méthode spécifique et s’applique à une période particulière.

Comment capturer le papillon ?

Les pièges à phéromones pour la chenille processionnaire du pin émettent des hormones sexuelles femelles pour attirer les mâles et les capturer. Ces pièges réduisent ainsi le nombre de femelles fécondées et donc le nombre d’œufs pondus. Ils sont installés à la fin du printemps, vers le mois de juin, et restent en place jusqu’à fin septembre. On compte généralement un piège par pin ou un piège tous les 25 mètres si les arbres sont regroupés. Ces pièges permettent également de déterminer avec précision le début de la saison de reproduction de ces ravageurs.

Comment piéger la chenille ?

L’éco-piège contre la chenille processionnaire du pin est spécialement conçu pour empêcher les chenilles de rejoindre le sol. Il consiste en un système entourant l’arbre occupé par ces larves. Les chenilles parcourent le système et sont dirigées vers le bas, où elles tombent dans un sac. Ce système de piège s’utilise entre décembre et mai, selon le climat de votre région. Il est idéal car il ne piège que les chenilles processionnaires du pin, aucun autre insecte n’est affecté.

Pour fabriquer votre propre éco-piège, vous aurez besoin de matériaux tels qu’une feuille de plexiglass, de la mousse en boudin, un tube, de la colle néoprène, une sangle à cliquer, des clous, des œillets à sertir, un sac solide et de la terre. La fabrication de l’éco-piège requiert quelques étapes simples, mais il est important de prendre toutes les précautions nécessaires, notamment pour vous protéger des poils urticants.

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La chenille processionnaire du chêne

Description du ravageur

La chenille processionnaire du chêne est également un ravageur redoutable, mais elle se nourrit des feuilles des chênes à feuillage caduc. Elle est principalement présente en France et dans d’autres pays d’Europe du sud. Les chenilles processionnaires du chêne sont de couleur grise avec de longs poils argentés sur la partie ventrale. Elles se nourrissent des feuilles de l’arbre et peuvent rapidement défolier l’ensemble de l’arbre. Leurs dégâts sont particulièrement importants pendant l’été. Toutefois, si cette attaque ne se reproduit pas plusieurs années de suite, l’arbre peut se remettre. En revanche, s’il est affaibli, il peut devenir la proie de pathogènes ou d’autres ravageurs. Les chenilles processionnaires du chêne possèdent également des poils urticants qui peuvent provoquer des allergies chez les humains, les animaux domestiques et sauvages. Il est donc important de prendre des précautions lors des travaux sous les chênes infestés.

Les pièges pour la chenille du chêne

Il n’existe qu’un seul type de piège pour la chenille processionnaire du chêne, celui qui utilise les phéromones sexuelles. L’éco-piège n’est pas adapté à cette espèce car les chenilles du chêne ne descendent jamais au sol, restant toute leur vie dans l’arbre-hôte.

Les pièges à phéromones pour la chenille processionnaire du chêne sont installés de juillet à septembre pour capturer les mâles et empêcher leur reproduction. Un ou deux pièges sont recommandés par arbre en cas d’arbres isolés, tandis qu’un piège tous les 25 mètres est nécessaire pour des groupements ou alignements d’arbres. Les phéromones contenues dans ces pièges permettent une capture sur une période de trois mois.

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Autres méthodes de lutte contre les processionnaires

En dehors des pièges, il existe d’autres méthodes de lutte contre les chenilles processionnaires.

  • Les chenilles processionnaires ont de nombreux prédateurs tels que les mésanges, les araignées, les chauves-souris et les coléoptères. Favoriser la biodiversité dans votre jardin en créant un environnement attractif pour les oiseaux peut aider à réduire la population de ces ravageurs.
  • L’utilisation de Bacillus thuringiensis est une méthode efficace avant le stade L3, lorsque les poils urticants apparaissent. Cette bactérie empoisonne les jeunes chenilles et les tue à court terme. Le traitement doit être effectué en avril-mai pour les processionnaires du chêne et entre mi-septembre et fin octobre pour les processionnaires du pin. Cependant, cette méthode doit être utilisée en dernier recours, car elle n’est pas spécifique aux chenilles processionnaires.
  • L’échenillage, qui consiste à éliminer les nids, peut être effectué par des professionnels ou par vous-même. Il est important de prendre toutes les précautions nécessaires pour vous protéger des poils urticants.
  • La destruction des chrysalides de la processionnaire du pin peut être réalisée en hiver, un mois après leur enterrement. Il est essentiel de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter toute exposition aux poils urticants.

En conclusion, les chenilles processionnaires sont des ravageurs redoutables pour nos arbres et notre santé. Il est crucial de les combattre efficacement pour limiter les dégâts. Les pièges sont une méthode fiable pour réduire leur population. En combinant les différents moyens de lutte, nous pouvons espérer protéger nos arbres et préserver notre environnement.