Les garanties pour les voitures d’occasion semblent offrir une tranquillité d’esprit, que ce soit pour une période de trois, six, douze ou vingt-quatre mois. Cependant, il faut se méfier, car ces contrats peuvent cacher de véritables pièges en cas de panne.
Une couverture trompeuse
Quel que soit le contrat que vous signez, soyez prudent quant à son contenu. Vous risquez souvent d’avoir des surprises !
“Ce n’est pas couvert, Monsieur”
La plupart des garanties de courte durée ne couvrent pas certains éléments spécifiques. Par exemple, elles peuvent ne pas prendre en charge les pannes électriques telles que l’alternateur, le boîtier d’injection, le calculateur ABS, etc. La parade : négociez une garantie “six mois totale” au moins.
“C’est une pièce d’usure, Madame”
La notion de pièce d’usure est souvent utilisée pour limiter la prise en charge des pannes. Par exemple, l’embrayage peut être considéré comme une pièce d’usure et non couvert, même s’il est endommagé par un mécanisme défectueux. De même, certains contrats excluent la prise en charge des amortisseurs qui ont une durée de vie estimée à 100 000 km. La parade : faites expertiser les organes incriminés pour prouver que la défaillance est due à un problème non lié à l’usure normale.
“Voyez plutôt du côté du constructeur”
Il peut arriver que certains problèmes soient considérés comme des défauts connus par la garantie, qui vous renverra vers le constructeur pour les frais de réparation. La parade : demandez d’abord le remboursement des frais par la garantie, puis faites une demande de dédommagement auprès du constructeur.
“La garantie n’est valable que dans la région d’achat”
Les garanties proposées par de petits revendeurs peuvent être limitées à une région spécifique. Si vous achetez votre véhicule à Lille et que vous tombez en panne ailleurs, vous devrez peut-être payer les frais de réparation vous-même. La parade : privilégiez une garantie labellisée offerte par les réseaux des constructeurs, qui ont une couverture géographique plus large.
“Vous avez omis la révision annuelle”
Certains contrats obligent à effectuer une révision annuelle ou après un certain kilométrage, souvent plus fréquente que les préconisations du constructeur. Si vous dépassez l’échéance contractuelle au moment de la panne, vous pourriez devoir payer tous les frais. De plus, certains contrats exigent l’utilisation d’une huile moteur haut de gamme, facturée à prix élevé par le garage. La parade : évitez ce type de contrat contraignant avant de signer.
“La limite kilométrique est dépassée”
Certains contrats appliquent une décote en cas de panne grave en fonction du kilométrage de la voiture, voire fixent un plafond kilométrique au-delà duquel aucune réparation n’est prise en charge. La parade : sauf mention contraire, un expert peut vous aider à obtenir une participation plus importante.
“Dégâts collatéraux ? Ça, c’est à vos frais”
Certains contrats exigent un arrêt immédiat en cas d’allumage d’un témoin rouge, mais ce n’est pas toujours pratique dans toutes les situations. Par exemple, si vous parcourez quelques centaines de mètres pour rejoindre un endroit sûr, vous pourriez avoir des frais supplémentaires non couverts. La parade : refusez ces conseils et faites appel à un expert pour prouver que les dégâts sont directement liés à la panne.
En suivant ces 7 règles simples, vous pourrez limiter les risques liés aux garanties. Refusez les garanties de courte durée, négociez une couverture complète de six mois ou plus, privilégiez les contrats proposés par les concessionnaires, demandez à connaître le champ d’application de la garantie, exigez un carnet de garantie en bonne et due forme, lisez attentivement le contrat avant de signer, envisagez une protection juridique pour être assisté en cas de litige et arrêtez immédiatement votre véhicule en cas d’allumage d’un témoin rouge.
En conclusion, bien que la plupart des garanties des voitures d’occasion soient fiables, il est essentiel de lire attentivement les contrats pour savoir si on peut acheter en confiance et comment réagir en cas de problème. Après tout, il vaut mieux prévenir que guérir !
