Dans le paysage automobile actuel, la transition vers les voitures électriques est au cœur des préoccupations. Les constructeurs cherchent de nouvelles solutions et adoptent des approches innovantes pour répondre aux besoins croissants des consommateurs en matière de mobilité durable. Une des clés de cette transition repose sur les plateformes sur lesquelles sont construites les voitures électriques.
L’architecture de traction pour optimiser l’espace
Tous les constructeurs n’optent pas pour une propulsion classique. L’alliance Renault Nissan Mitsubishi, par exemple, privilégie l’utilisation de la plateforme CMF-EV et de la future CMF-BEV qui sont basées sur une architecture de traction. Cette configuration permet de regrouper toute la mécanique à l’avant du véhicule, évitant ainsi de transporter de l’électricité et du liquide de refroidissement vers l’arrière de la voiture. Cette approche permet de réduire les coûts de production et la masse des véhicules.
De plus, l’utilisation de moteurs électriques sur chaque essieu permet de proposer des voitures électriques à quatre roues motrices sans l’utilisation d’un arbre de transmission. En conditions normales, seule une seule essieu est sollicité pour réduire la consommation. Toutefois, les configurations à quatre roues motrices peuvent entraîner une augmentation de la consommation et donc réduire l’autonomie, en raison de la masse supplémentaire. Ainsi, avant de choisir un modèle à deux moteurs, il est important de s’assurer que l’on a réellement besoin des performances et des aptitudes tout-terrain supplémentaires.
Enfin, nous assistons à l’apparition de voitures électriques dotées de trois ou quatre moteurs, offrant ainsi une répartition avancée du couple entre les différentes roues. Toutefois, ces architectures restent pour le moment réservées à quelques modèles tout-terrain et supercars électriques.
La batterie, élément central de la plateforme
Que ce soit pour les véhicules électriques spécifiques ou pour les véhicules électrifiés, la plupart des plateformes placent la batterie dans le plancher, entre les deux essieux. Cette conception, souvent appelée “skateboard”, permet de baisser le centre de gravité et de minimiser l’impact sur l’habitabilité. Les plateformes spécifiquement dédiées aux véhicules électriques permettent de dégager encore plus d’espace pour loger la batterie en augmentant l’empattement.
Il convient toutefois de souligner que toutes les plateformes “skateboard” ne sont pas identiques dans leur intégration de la batterie. Selon les normes, les cellules de batterie sont intégrées à des modules, qui sont ensuite intégrés au pack de batterie central. Cependant, certains constructeurs développent également des batteries cell-to-pack, se passant ainsi de modules, voire des batteries cell-to-car, où les cellules font partie intégrante de la plateforme. Cette approche permet de réduire les masses et les coûts de production.
De son côté, Tesla a adopté une architecture de batterie structurelle pour son Model Y produit à Berlin. Grâce aux nouvelles cellules 4680, le constructeur se passe de modules intermédiaires et intègre la batterie directement dans la structure du véhicule, ce qui réduit encore la masse de la voiture. En plus de cela, la batterie joue un rôle d’absorption des chocs.
Les plateformes électriques constituent donc l’essence même de la transition vers les voitures électriques. Elles permettent d’optimiser l’espace, d’abaisser le centre de gravité et de maximiser l’autonomie des véhicules électriques. Les avancées technologiques dans ce domaine promettent de nouvelles possibilités pour l’avenir de la mobilité électrique.