Déjà un an depuis la mise en place des primes et bonus pour les véhicules hybrides et électriques. Alors, quel est le bilan de ces mesures ? On fait le point sur l’impact de ces incitations financières sur le marché automobile français.
Une explosion des ventes de voitures hybrides rechargeables
Grâce aux aides massives mises en place lors du premier déconfinement, le parc automobile français est en plein renouvellement. Et la grande nouveauté, c’est l’explosion des ventes de voitures hybrides rechargeables. Alors qu’elles ne représentaient que 3% des ventes au premier semestre 2020, elles constituent désormais près de 8% du marché. Ces véhicules hybrides, à la fois électriques et thermiques, offrent une solution de transition en attendant que le réseau de bornes de recharge soit pleinement efficace.
Une tendance de fond vers les motorisations électrifiées
Selon François Roudier, porte-parole du Comité des constructeurs français (CCFA), l’attrait pour ces nouvelles motorisations est une tendance de fond : “On voit qu’on a vraiment changé complètement de monde”. En prenant en compte les voitures électriques, hybrides rechargeables et hybrides non-rechargeables, ces motorisations éclipsent désormais le diesel en termes de ventes, devenant ainsi la deuxième source de motorisation en France après l’essence.
Ralentissement de l’électrique et disparition de la prime à la conversion
Cependant, on observe un léger ralentissement ces derniers mois dans le domaine du 100% électrique. Les primes ne sont pas l’unique facteur et tendent même à diminuer. Par exemple, depuis jeudi, le bonus pour l’achat d’une voiture électrique est passé de 7 000 à 6 000 euros. Quant à la prime à la conversion, qui avait connu un grand succès l’été dernier, elle est quasiment passée inaperçue. Les Français ont déjà pour la plupart remplacé les véhicules éligibles et se sont donc précipités pour profiter de ces nouvelles aides. Ensuite, tout est redevenu plus calme, notamment parce que les montants étaient moins importants. De plus, avec l’inéligibilité des voitures diesel, le remplacement des anciens véhicules devient impossible.
Un bilan positif pour la diminution des émissions de CO2
Malgré tout, il faut souligner le bilan positif de ces mesures visant à réduire le nombre de véhicules diesel. En un an, le taux de CO2 émis par le parc automobile français est passé de 132 à 107 grammes en moyenne, atteignant ainsi un plus bas historique en juin.
En conclusion, les primes et bonus ont clairement joué un rôle moteur dans la transition du parc automobile français vers des motorisations plus respectueuses de l’environnement. Les véhicules hybrides rechargeables connaissent un véritable engouement, tandis que l’électrique fait face à un léger ralentissement. Malgré les baisses de primes et la disparition de la prime à la conversion, le bilan global reste positif avec une réduction significative des émissions de CO2. Il est certain que ces mesures continueront de jouer un rôle clé dans la transformation du secteur automobile vers une mobilité plus durable.