Le travail en EHPAD comporte de nombreuses contraintes physiques. La manutention prolongée, le port de charges lourdes, les mouvements répétitifs et les déplacements fréquents dans des locaux souvent vétustes augmentent le risque d’accidents. En effet, 70% des accidents de travail en EHPAD sont causés par la manutention, principalement au niveau du dos et des membres supérieurs. Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont donc un enjeu majeur de prévention dans ce domaine.
En plus des risques physiques, les agents en EHPAD sont également exposés à l’épuisement professionnel et aux risques psychosociaux. Les exigences spécifiques du travail en EHPAD, comme l’accompagnement des résidents en fin de vie ou la prise en charge de personnes très dépendantes ou atteintes de troubles cognitifs, peuvent entraîner une charge émotionnelle et psychologique importante.
L’exposition aux risques infectieux est également non négligeable. Il est essentiel de prendre des mesures pour prévenir et éviter l’exposition aux agents infectieux, telles que l’hygiène des mains, le port de gants et de vêtements de protection, et la gestion appropriée des déchets de soins.
Enfin, le risque chimique ne doit pas être sous-estimé. De nombreux produits chimiques sont utilisés en EHPAD, tels que les détergents et les désinfectants. Il est primordial de former les intervenants à leur utilisation, de se référer aux fiches de données de sécurité, de suivre les protocoles en vigueur et de ne jamais mélanger les produits.
Les pathologies liées aux caractéristiques de ce secteur d’activité ont des implications importantes sur l’organisation du travail. Il est donc crucial de prendre des mesures pour alléger les manutentions manuelles, en mettant en place des aménagements ergonomiques dans les locaux et en fournissant des équipements de travail et de protection individuelle appropriés.
Pour réduire le sentiment d’épuisement professionnel, il est possible de former les professionnels à la prise en charge des résidents atteints de troubles cognitifs, de valoriser la qualité des relations avec les patients dans l’organisation du travail, et d’intégrer des aides techniques dans les soins pratiqués.
Il est également important de prévoir un soutien psychologique pour les professionnels, par le biais de réunions de concertation régulières ou d’une structure d’aide psychologique et d’écoute.
Pour plus d’informations et de recommandations, vous pouvez consulter la documentation de l’INRS ainsi que les rapports et guides publiés par l’ANACT, la DGCS et les ARS.