Les punaises diaboliques envahissent les maisons : comment s’en débarrasser

Les punaises diaboliques envahissent les maisons : comment s’en débarrasser

C’est une petite bête dont on se serait bien passé… La punaise diabolique s’invite dans nos maisons à l’approche de l’hiver. Depuis la moitié du mois de septembre, nous sommes submergés d’appels et de signalements de la part d’habitants de presque tous les arrondissements de Paris et de nombreux départements en France, du nord au sud.

Quel est cet étrange insecte gris ?

Cet insecte originaire d’Asie a été aperçu dans l’Hexagone pour la première fois en 2016. Depuis, le nombre de punaises diaboliques a explosé. On compte deux générations par an à Paris et chaque femelle pond 200 œufs. Il s’agit d’une grosse punaise brun-gris qui se nourrit de la sève des végétaux, sur les feuilles, fruits, bourgeons : plus de 120 espèces hôtes connues, notamment des arbres, peuvent servir d’hôtes pour sa reproduction.

Les punaises diaboliques se rassemblent souvent. En hiver, elles cherchent un abri au chaud, c’est pourquoi on les retrouve souvent dans les maisons : sous les tapis, derrière les tableaux, dans les encadrements des fenêtres. Au printemps, on les aperçoit souvent aux abords des fenêtres lorsqu’elles cherchent à sortir pour se reproduire.

Faut-il s’inquiéter ?

On vous rassure tout de suite, la punaise diabolique est inoffensive pour l’homme. Elle ne pique pas et ne transmet pas de maladies. Pas de panique donc s’il vous arrivait d’en toucher. Mais elle peut tout de même déclencher des allergies, notamment quand cet insecte se regroupe avec ses pairs et qu’elle déclenche ses défenses chimiques. C’est la fameuse odeur de punaise que tout le monde connaît et qui est déjà intense à l’échelle d’un individu ; imaginez des dizaines de punaises voire plus qui les déclenchent ensemble.

À lire aussi  Voici pourquoi on se remet avec son ex selon la science

Mais c’est surtout pour les cultures que ces punaises asiatiques peuvent être dangereuses. RTS rappelle les ravages causés par ces insectes aux Etats-Unis en 2012 et 2013. Jusqu’à 60% des cultures fruitières de la côte est ont été perdues. En France, on les a aperçues cette année dans des vignes du Var et l’on peut craindre le pire. L’impact devrait également se sentir dans les cultures maraichères, de maïs, de soja, dans les vergers de pommiers, poiriers, etc.

Un programme de sciences participatives a été lancé par le Muséum national d’histoire naturelle et l’Inra. Les chercheurs associés invitent les citoyens qui ont des punaises diaboliques à signaler leur présence. Un moyen de mieux étudier leur prolifération. Ils regrettent cependant que le gouvernement ne s’intéresse pas à la question.

Comment s’en débarrasser ?

Les experts déconseillent d’utiliser des insecticides polluants pour les tuer. Le piégeage est préféré. Des pièges au phéromones ont prouvé leur efficacité. Report Invasive donne également un conseil tout simple : accrocher un nylon à l’embout de son aspirateur, le maintenir avec un élastique puis aspirer les bestioles. Pour éviter que les insectes dégagent leur défenses chimiques et leur mauvaise odeur, enfermez les dans un plastique et placez le tout au congélateur.