Le gouvernement français a récemment annoncé la mise en place des radars automatisés pour contrôler les règles de la Zone à Faibles Émissions (ZFE) d’ici la fin de l’année 2024. Cette décision intervient à l’issue du premier comité de suivi des zones à faibles émissions, qui a réuni les ministres concernés ainsi que des représentants des agglomérations.
Un engagement fort contre la pollution
La ZFE vise à réduire la pollution atmosphérique en restreignant la circulation des véhicules les plus anciens et les plus polluants. Le gouvernement est conscient de l’importance de ce sujet et des enjeux sociaux qui y sont liés. En effet, les médias ont récemment évoqué la possibilité d’une “explosion sociale” similaire au mouvement des Gilets Jaunes.
Cependant, malgré ces craintes, le gouvernement reste déterminé à mettre en place cette mesure. Il rappelle que 10 agglomérations devront avoir leur ZFE en place avant 2023, et que d’ici 2025, 43 agglomérations devront être prêtes. La mise en œuvre de la ZFE est gérée par les collectivités locales, qui définissent le périmètre de la zone ainsi que les véhicules concernés. Le gouvernement a tout de même annoncé la création d’un groupe de travail chargé d’harmoniser certaines règles et de faciliter le déplacement d’une zone à l’autre. Un référent interministériel sera également nommé pour assurer une coordination efficace.
Verbalisation automatique à distance
Lors du comité de suivi, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a clarifié le projet de verbalisation “automatique” du non-respect des règles de la ZFE. Jusqu’à présent, la verbalisation était effectuée par les forces de l’ordre lors de contrôles en direct. À l’avenir, elle sera réalisée à distance par radar. Cette mesure, initialement prévue pour 2022, puis fin 2023, sera finalement mise en place au cours du second semestre 2024.
Le système de contrôle se fera par le biais des plaques d’immatriculation, ce qui permettra d’inclure des dérogations pour certains véhicules, tels que les véhicules d’urgence ou ceux des personnes handicapées. L’amende en cas de non-respect des règles sera de 135 €.
Une mesure pour protéger les ménages modestes
Conscient que la mise en place de la ZFE peut pénaliser les ménages modestes qui ne peuvent pas facilement changer de véhicule, le ministre encourage les agglomérations à proposer un système de “pass”. Ce système, similaire à celui imaginé à Strasbourg, permettrait aux conducteurs de pénétrer dans la ZFE quelques fois par an malgré leur véhicule non-conforme.
La mise en place des radars à ZFE constitue une étape importante dans la lutte contre la pollution. Cette mesure vise à protéger notre environnement et à améliorer la qualité de l’air que nous respirons. Elle nécessite une action conjointe des autorités et des citoyens pour atteindre des objectifs ambitieux en termes de réduction des émissions de gaz polluants.