Les ronfleurs s’entendent-ils?

Les ronfleurs s’entendent-ils?

Il est temps de percer le mystère des ronflements!

Les ronfleurs sont rarement conscients de leurs propres ronflements, selon le spécialiste du sommeil de l’Université Laval, Charles Morin. En effet, pendant le sommeil, nous passons par différents stades, dont un premier stade léger d’environ 10 minutes durant lequel nous sommes facilement réveillables. Ensuite, vient le stade 2, une transition vers le sommeil profond (stades 3 et 4), durant lequel il est plus difficile de nous réveiller.

Le Dr Morin explique qu’il est possible pour une personne d’entendre ses propres ronflements dans les phases légères du sommeil. Cependant, en général, les ronflements surviennent pendant le sommeil profond, où il est plus difficile de se réveiller.

Une étude récente a comparé les épisodes de respiration bruyante (20 décibels et plus) et les ronflements (plus de 50 dB) chez 78 personnes atteintes d’apnée du sommeil et 43 autres sujets non diagnostiqués. Les chercheurs, dirigés par Ariel Tarasiuk de l’Université Ben-Gurion en Israël, ont constaté que les ronflements étaient plus fréquents pendant le sommeil profond (14 % des respirations étaient des ronflements chez les femmes et 16 % chez les hommes) que pendant le stade 2 (9 % des respirations chez les femmes et 13 % chez les hommes). Chez les patients atteints d’apnée du sommeil, le pourcentage était encore plus élevé, atteignant environ 25 % des respirations pendant les stades 3 et 4.

En résumé, bien qu’il soit possible de ronfler à tous les stades du sommeil, cela se produit plus fréquemment pendant le sommeil profond. La raison pour laquelle les ronfleurs semblent ne pas être dérangés par leur propre bruit est simplement que leurs ronflements surviennent principalement pendant des phases du sommeil difficiles à perturber.

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Mais que se passe-t-il pour les personnes qui doivent dormir avec un ronfleur? Étant donné que les stades du sommeil sont les mêmes pour tout le monde, ils devraient normalement protéger les partenaires de sommeil du ronfleur. Cependant, il se peut que leurs cycles de sommeil ne soient pas parfaitement synchronisés. En outre, certaines personnes sont plus susceptibles de souffrir d’insomnie en raison de leur vigilance excessive, leur cerveau continuant à traiter les bruits de ronflement même pendant leur sommeil.

Il est également possible qu’il y ait d’autres raisons. Bien qu’il soit impossible de poser un diagnostic sans évaluation médicale, les guides de diagnostic distinguent généralement entre le “ronflement primaire”, qui n’a pas de conséquences graves sur la santé, et les ronflements causés par des problèmes respiratoires tels que l’apnée du sommeil. Notre lectrice indique qu’elle souffre d’insomnie en raison des ronflements, donc il pourrait être utile de consulter un spécialiste pour clarifier cette situation.

Pour en savoir plus : Asaf Levartovsky et al. “Breathing and Snoring Sound Characteristics during Sleep in Adults”, Journal of Clinical Sleep Medicine, 2016, goo.gl/K3bm3Z

Que se passe-t-il avec les corneilles?

Notre lecteur de Sainte-Foy s’interroge sur le comportement inhabituel des corneilles cette année. En effet, il a remarqué que les corneilles se rassemblent en volées de plus d’une centaine et se perchent sur les arbres du voisinage, principalement au coucher du soleil et parfois le matin. Il se demande si toutes les corneilles ont décidé de s’accoupler sur le plateau, car cela pourrait donner lieu à un concert estival.

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Bien que ces rassemblements de corneilles puissent être impressionnants, il n’y a aucune raison de s’inquiéter pour la tranquillité de Sainte-Foy cet été. Selon Gilles Gauthier, chercheur en ornithologie à l’Université Laval, ce comportement est typique des oiseaux noirs tels que les corneilles, les carouges et les étourneaux. Pendant l’hiver, ces oiseaux forment des dortoirs où ils se regroupent pour dormir la nuit.

Les raisons de ce comportement sont encore peu connues. Il est probable qu’il y ait une question de sécurité, car en hiver, les arbres sont dépourvus de feuilles, réduisant ainsi les cachettes et augmentant le risque de prédation. Il est également possible que certaines corneilles, en particulier les plus jeunes et moins expérimentées, suivent les plus âgées pour trouver les meilleurs endroits où se nourrir.

Mais, en fin de compte, il suffit que quelques individus commencent à utiliser un endroit pour attirer les autres. Cela peut sembler fortuit, car les premiers oiseaux ont peut-être simplement trouvé un endroit avec quelques arbres à l’abri du vent et peu exposé à la prédation. Cela explique pourquoi ces dortoirs peuvent attirer plusieurs centaines, voire plusieurs milliers, d’individus, selon Gilles Gauthier.

Cependant, cela ne signifie pas que la population de corneilles est plus importante cette année, mais simplement qu’un dortoir s’est établi près de notre lecteur. Une fois la saison de reproduction arrivée, tous ces oiseaux se sépareront.