Les saucisses Knacki d’Herta à Dax : une nouvelle expertise se fait attendre

Les saucisses Knacki d’Herta à Dax : une nouvelle expertise se fait attendre

L’affaire remonte au 11 août 2014 : dans un camping des Landes à Messanges, un enfant de 2 ans est mort après s’être étouffé avec un morceau de saucisse Knacki de la marque Herta. La famille de la victime se bat depuis devant la justice “pour pas que ça ne se reproduise” et que le danger soit signalé explicitement par l’industriel pour les enfants de moins de 4 ans. L’entreprise Herta est poursuivie par la justice pour homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence et le 8 février 2021, le Tribunal correctionnel de Dax a ordonné une nouvelle expertise pour tenter de déterminer si le produit, sa fabrication, sont en cause dans le drame.

Une expertise “à la limite de la recherche expérimentale” ?

La première partie de l’expertise a été réalisée dans une usine du groupe Herta pour étudier les ingrédients et le processus de fabrication de la fameuse Knacki. Mais pour déterminer si cette saucisse industrielle présente ou non un danger pour un enfant, et plus précisément un enfant de moins de 4 ans, l’expert judiciaire mandaté par le tribunal en février 2021 devait aussi faire d’autres tests. Est-ce que la texture de la Knacki favorise le gonflement au contact de la salive et donc le risque d’étouffement ?

C’est en substance à cette question que doit répondre ce deuxième volet de l’expertise qui tarde à venir. “Tout était acté et malheureusement récemment l’expert judiciaire nous a informé nous et l’ensemble des parties, qu’il se trouvait quasiment dans une impasse c’est à dire qu’il s’agissait d’un protocole expérimental qu’il mettait en place et qu’il n’était pas certain de pouvoir arriver au bout de sa mission”, explique Maître Philippe Courtois, avocat de la famille de la victime. L’audience doit être une nouvelle fois renvoyée -en l’absence de l’expertise- ce lundi 21 février.

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Or le protocole a bien été validé confirme Maître Philippe Courtois mais aussi l’avocat de l’entreprise Herta Maître Vernet joint par téléphone. “L’idée c’était de voir avec des médecins ORL et légiste comment recueillir de la salive pour voir quelle était l’évolution, s’il y avait une modification de la texture, du volume de ce produit au contact de la salive et quel était le diamètre que pouvait ingérer un enfant sans risque pour lui”, explique Maître Philippe Courtois. Une mention existe déjà à l’arrière des emballages de Knacki depuis 2015 pour prévenir des risques d’étouffement pour les enfants de moins de 4 ans.