La capture de Bitche a marqué un tournant décisif pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans cet article, nous vous révélons les détails fascinants de cette opération audacieuse.
La libération des villes françaises
Du 1er novembre au début décembre 1944, la 100e division d’infanterie a affronté l’armée allemande et les a repoussés de presque 75 miles vers l’est, en direction de Bitche et de la Ligne Maginot. Au cours de cette avancée, de nombreuses villes françaises ont été libérées.
L’assaut des forts de la Ligne Maginot
En mi-décembre, la division attaque les forts fortement protégés de la Ligne Maginot, tels que Schiesseck et Freudenberg. Après avoir capturé ces places fortes, les États-Unis désarment toutes les armes, ne laissant que des coquilles vides. Ces forts se trouvent à l’ouest de Bitche et joueront un rôle clé dans la capture de la ville en mi-mars.
La bataille des Ardennes
Bien que la 100e division d’infanterie soit capable de capturer Bitche mi-décembre, elle reçoit l’ordre de maintenir sa position pour soutenir les combats intenses au nord dans les montagnes des Ardennes, mieux connus sous le nom de “Bataille des Ardennes”.
L’offensive allemande “Opération Nordwind”
Après le Nouvel An, l’armée allemande lance une offensive majeure baptisée “Opération Nordwind”. En l’espace de deux semaines, les Allemands reprennent le contrôle des zones autour de Bitche, y compris les forts Schiesseck et Freudenberg à l’ouest, les hauteurs de Schorbach au nord et le Camp de Bitche à l’est. Ces trois zones deviendront les objectifs des forces américaines.
L’avance vers Bitche
Entre mi-janvier et mi-mars, les combats se poursuivent sans changement significatif de position. Finalement, le 15 mars 1945, la 100e division d’infanterie reçoit l’ordre de capturer Bitche. Le plan est clair : le 397e régiment prendra les hauteurs au nord pour stopper les tirs de mortier et de roquettes allemands, le 398e régiment s’attaquera aux forts Schiesseck et Freudenberg et entrera dans la ville par l’ouest, tandis que le 399e régiment prendra le Camp de Bitche à l’est avant de se diriger vers la ville. Tout cela se déroulera simultanément.
La bataille de Bitche
Au matin du 15 mars, une intense préparation d’artillerie est lancée sur les positions allemandes. Cependant, l’avance de la 100e division d’infanterie ne commence qu’au lever du jour à 5 heures du matin, pour éviter les mines terrestres dispersées par les Allemands. Les forts n’offrent que peu de défense, mais les Allemands ont disséminé de nombreux champs de mines, nécessitant un travail minutieux pour permettre aux troupes d’avancer. Les Allemands utilisent une combinaison de tirs d’artillerie depuis les hauteurs et de tirs de sniper pour tenter de stopper le 398e régiment d’infanterie.
L’entrée dans Bitche et la libération
Les trois régiments exécutent leurs plans de bataille de manière exemplaire et la plupart des forces allemandes restantes se retirent de la région pendant la nuit du 15 au 16 mars. Le 16 mars à 5 heures du matin, la compagnie E, suivie du deuxième bataillon, entre dans les rues de Bitche à 7h30. Les habitants de la ville se rendent rapidement compte que la libération est imminente. Parmi les premiers à accueillir les troupes se trouve George Oblinger, aubergiste et propriétaire de l’Auberge le Strasbourg. Il sort le drapeau américain que sa femme Maria avait secrètement confectionné et le présente au capitaine Thomas H. Garahan.
Peu après avoir reçu le drapeau, Tom, accompagné de quelques membres de sa compagnie, emmène le drapeau dans un appartement au deuxième étage, à quelques pas seulement. Un photographe correspondant de guerre est présent et prend la photo. Elle est publiée dans le journal Stars and Stripes le lendemain, puis dans la plupart des journaux du dimanche aux États-Unis deux jours plus tard. La photo fait aujourd’hui partie des Archives nationales.
La capture de Bitche par la 100e division d’infanterie a été un moment marquant de la Seconde Guerre mondiale. Grâce à leur bravoure et à leur détermination, les soldats américains ont libéré la ville et apporté l’espoir à ses habitants. Cet épisode est un témoignage vivant de la résilience et du courage de ceux qui ont combattu pour la liberté.