Les successeurs d’Autolib’ à Paris manquent de notoriété

A Paris, les successeurs d’Autolib’ en manque de notoriété

Depuis la fin d’Autolib’, les petites voitures grises que l’on voyait dans les rues de Paris et de la petite couronne parisienne jusqu’en juillet 2018, de nouveaux acteurs ont pris le relais. Pourtant, malgré leurs logos colorés, Zity, Ubeeqo, Sharenow, Getaround et d’autres marques d’autopartage peinent à se faire connaître et à rivaliser avec les célèbres “Bluecars” électriques du groupe Bolloré.

Une offre complexe

Les difficultés rencontrées par ces nouveaux services d’autopartage s’expliquent en partie par la complexité de leur offre. Les changements de noms fréquents, dus aux acquisitions ou aux décisions des maisons mères, ne facilitent pas la tâche des utilisateurs. Certaines voitures doivent être empruntées et restituées dans un périmètre précis ou à une station spécifique. Certains véhicules sont électriques, d’autres ne le sont pas. Certains appartiennent à des flottes, d’autres à des particuliers. Certains nécessitent un abonnement préalable, d’autres non.

Un succès mitigé

Malgré les efforts déployés par la Ville de Paris pour mettre en place des services de remplacement, les résultats sont mitigés. Autolib’ comptait 154 000 abonnés et proposait 4 000 voitures, tandis que ses successeurs totalisent environ 2 800 véhicules, selon le Baromètre de l’autopartage. Le nombre d’utilisateurs réguliers reste secret pour la plupart des opérateurs.

Des marques peu rentables

La rentabilité de ces nouveaux acteurs de l’autopartage n’est pas au rendez-vous pour le moment. Cependant, certains experts estiment que l’objectif principal des constructeurs est de promouvoir leurs voitures électriques plutôt que de réaliser des bénéfices immédiats. Il s’agit en quelque sorte d’une recherche et développement à grande échelle.

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Des acteurs historiques plus stables

Parmi tous ces changements, certains acteurs historiques de l’autopartage, tels que Citiz et Communauto, parviennent à trouver un équilibre financier. Cependant, ils ont du mal à développer leur offre à grande échelle. Selon une étude réalisée par 6T et financée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, seulement 42% des utilisateurs d’autopartage étaient abonnés au service des petites voitures grises.

Malgré les difficultés actuelles, il est clair que l’autopartage continuera à jouer un rôle important dans la mobilité urbaine à Paris et dans les villes environnantes. Les constructeurs et les opérateurs devront travailler ensemble pour simplifier l’offre, renforcer la notoriété des marques et répondre aux besoins des utilisateurs.