Les taxes sur les voitures électriques : comment l’État prévoit de nous taxer après la fin des carburants fossiles ?

Les taxes sur les voitures électriques : comment l’État prévoit de nous taxer après la fin des carburants fossiles ?

La transition vers les voitures électriques est une étape cruciale dans la lutte contre le changement climatique. Mais avec la disparition progressive des carburants fossiles prévue d’ici 2035, une question se pose : quelles seront les nouvelles taxes pour remplacer la TICPE et la TVA sur les produits pétroliers, qui représentent une part importante des recettes de l’État français ?

Les taxes sur les carburants : une source majeure de revenus pour l’État

Les taxes sur les carburants sont la quatrième source de revenus pour l’État français, après l’impôt sur le revenu, la TVA et l’impôt sur les sociétés. En 2019, elles ont rapporté un total de 37 milliards d’euros, dont 13,6 milliards ont été alloués au budget de l’État conformément à la loi de finances initiale de cette année-là.

Cependant, avec la fin programmée des ventes de voitures thermiques neuves en Europe d’ici 2035, les gouvernements devront trouver un moyen de compenser la baisse des recettes résultant de l’augmentation du nombre de voitures électriques en circulation et de la diminution progressive de la consommation d’essence et de diesel.

Différents projets de taxes spécifiques aux voitures électriques sont déjà à l’étude ou ont été mis en place à l’étranger.

Comment les autres pays remplacent-ils la taxe sur les carburants ?

Pour remplacer la taxe sur les carburants, qui ne disparaîtra pas tant que des voitures thermiques circuleront en France, l’État pourrait s’inspirer de ce qui se fait déjà à l’étranger.

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Par exemple, la Suisse réfléchit à une taxation proportionnelle au nombre de kilomètres parcourus par les propriétaires de voitures électriques.

Certains États australiens ont adopté, depuis le 1er juillet 2021, une taxe de 2,5 centimes de dollar australien par kilomètre parcouru en voiture électrique.

En Norvège, une approche différente pourrait être adoptée avec l’instauration d’une taxe de 25% sur les véhicules désignés comme “voitures de luxe”, c’est-à-dire les voitures dont le prix d’achat dépasse les 60 000 euros, qui serait appliquée aux voitures thermiques et électriques.

La transition vers les voitures électriques est inévitable, mais il est essentiel de trouver des solutions fiscales équitables pour assurer la continuité des revenus de l’État tout en encourageant la transition vers des modes de transport plus respectueux de l’environnement.