Les troubles cognitifs : quand faut-il s’en inquiéter ?

Troubles cognitifs : quand faut-il s’en inquiéter ?

Les troubles cognitifs peuvent avoir différentes causes : le vieillissement, les traumatismes cérébraux, les maladies, etc. Lorsqu’ils sont liés à l’âge, ces problèmes de capacités restent généralement modérés et n’évoluent pas nécessairement vers la démence. Voici les points clés à connaître pour permettre aux personnes âgées de comprendre et de prendre en charge les troubles cognitifs.

Qu’est-ce que les troubles cognitifs ?

Ces troubles se caractérisent par une altération des fonctions cérébrales, notamment de la mémoire. Les symptômes varient en fonction de la zone du cerveau touchée. Les troubles cognitifs ne signifient pas nécessairement une diminution des capacités intellectuelles : les personnes touchées ont plutôt tendance à oublier :

  • leur numéro de téléphone ou le nom d’une personne ;
  • à perdre des objets ;
  • à avoir des difficultés d’organisation ;
  • etc.

Ces problèmes affectent d’abord la vitesse de traitement des informations : le cerveau réagit plus lentement. Parfois sans s’en rendre compte, la personne peut mettre plus de temps à réaliser certaines actions. Plus tard, des problèmes de mémoire peuvent apparaître, principalement liés aux souvenirs d’événements personnels, comme des endroits ou des émotions.

Il est important d’identifier les symptômes des troubles cognitifs légers afin d’éviter une évolution vers une maladie plus grave.

Du vieillissement normal à la maladie d’Alzheimer

En vieillissant, l’organisme devient moins efficace car les cellules se régénèrent moins rapidement. Les personnes âgées remarquent généralement un ralentissement des mouvements et une diminution de leur souplesse. De même pour le cerveau, qui a plus de difficultés à effectuer des tâches complexes. Tous ces signes sont normaux et ne doivent pas trop inquiéter.

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Le trouble cognitif léger, quant à lui, se manifeste par une légère baisse de mémoire, mais la personne âgée reste parfaitement autonome au quotidien. Cependant, les personnes atteintes de ce trouble présentent un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer, la forme de démence la plus connue.

La démence est un trouble qui apparaît progressivement, entraînant une détérioration de la mémoire et du comportement général. Ces dysfonctionnements s’accompagnent souvent de problèmes psychologiques, notamment la dépression.

Il ne faut pas confondre ces différents états. Malgré l’anxiété fréquente des personnes âgées quant à leur santé, il est normal d’avoir des oublis, quel que soit l’âge. Il convient de faire attention s’ils deviennent trop fréquents et commencent à compliquer la vie quotidienne.

Quels sont les facteurs favorisant les troubles cognitifs ?

  • AVC / Traumatismes crâniens: Les troubles cognitifs peuvent résulter d’une blessure cérébrale entraînant des séquelles durables. On pense notamment aux traumatismes crâniens et aux accidents vasculaires cérébraux (AVC), qui peuvent affecter partiellement le cerveau.
  • Sclérose en plaques: La sclérose en plaques (SEP) peut s’accompagner de troubles cognitifs. Les personnes atteintes se plaignent parfois de leur mémoire ou de difficultés dans certaines activités. Cela peut être lié à la SEP elle-même (fatigue, tendances dépressives, etc.), mais ces signes peuvent également être le signe de troubles cognitifs émergents.
  • Maladie d’Alzheimer: On distingue 3 phases évolutives de cette maladie. La première phase correspond à l’apparition des premiers symptômes, mais la personne reste autonome au quotidien, malgré un déficit de mémoire. La deuxième phase, appelée phase démentielle, se caractérise par une diminution claire de l’autonomie, en particulier pour les gestes essentiels du quotidien. Enfin, la dernière phase, la démence sévère, est marquée par une perte complète d’autonomie. Aux troubles cognitifs s’ajoutent souvent des problèmes de comportement (agitation, apathie, hallucinations) ou neurologiques (épilepsie). Plusieurs années peuvent s’écouler entre les premiers signes de la maladie et le stade ultime.
  • Troubles alimentaires ou dénutrition: Il est prouvé que les personnes souffrant d’anorexie, de boulimie ou de dénutrition peuvent présenter des difficultés de prise de décision et de mémoire, accompagnées de fonctions cognitives altérées.
  • Dépression chez les personnes âgées: Chez les personnes âgées, les troubles cognitifs et la dépression sont souvent liés. Les personnes âgées sont régulièrement confrontées à des pertes et à des bouleversements difficiles à gérer (décès d’un proche, hospitalisation, etc.). Il est donc important de ne pas réduire les oublis à une simple perte de capacité chez les seniors, mais également d’envisager l’aspect psychologique pour mieux comprendre les causes du déficit cognitif.
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Troubles cognitifs : quand faut-il s’en inquiéter ?
Impact de la santé vasculaire sur le déclin cognitif / Source : Le Figaro

Prévention et prise en charge des troubles cognitifs : quelles solutions ?

  • Hygiène de vie et stimulation de la mémoire: Différentes études ont démontré que le déclin cognitif peut être prévenu en agissant sur certains facteurs : gestion du stress, de la dépression et des maladies chroniques, qui augmentent le risque de troubles cognitifs. L’hygiène de vie est également essentielle. Une activité physique suffisante, une alimentation adaptée et équilibrée, une vie sociale enrichissante, des activités culturelles et intellectuelles sont les principales pistes à explorer. La réalité virtuelle peut également être un outil de détente et de bien-être pour les personnes atteintes de troubles cognitifs.
  • Méditation: La méditation en pleine conscience aurait un impact positif sur les fonctions cognitives. La respiration affecte directement la chimie du cerveau et peut contribuer à améliorer la santé cérébrale. Il est possible de développer des capacités de concentration et de susciter des émotions positives.
  • Traitements existants: La prise en charge des troubles cognitifs passe par un traitement médicamenteux associé à une thérapie. Certains cas de démence sont réversibles, lorsqu’ils sont liés à un déséquilibre alimentaire, à une dépression ou à une infection. Il est donc important pour les personnes âgées de ne pas se décourager, car le choix d’un mode de vie plus sain et d’activités agréables a une grande influence sur les capacités mentales. Dans cet objectif, des aides extérieures comme l’aide à domicile régulière peuvent aider les personnes âgées à retrouver un bon rythme de vie et à surveiller leur santé.
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