Les troubles du spectre autistique regroupent un ensemble d’affections. Ils sont caractérisés par un certain degré d’altération du comportement social et de la communication. D’autres caractéristiques sont des modes atypiques d’activités et de comportements, comme la difficulté à passer d’une activité à une autre, une focalisation sur des détails et des réactions inhabituelles à des sensations.
Les capacités et les besoins des personnes atteintes d’autisme sont variables et peuvent évoluer au fil du temps. Alors que certaines personnes atteintes d’autisme sont capables de vivre en toute autonomie, d’autres souffrent de graves handicaps qui nécessitent des soins et une aide toute la vie durant. L’autisme a souvent une incidence sur l’éducation et les opportunités d’emploi. De plus, les demandes pesant sur les familles apportant les soins et un soutien peuvent être importantes. Les attitudes sociétales et le soutien apporté par les autorités locales et nationales sont d’importants facteurs qui déterminent la qualité de vie des personnes autistes.
Les caractéristiques de l’autisme peuvent être détectées chez le jeune enfant mais souvent, l’autisme n’est diagnostiqué que bien plus tard.
Les personnes atteintes d’autisme présentent souvent des comorbidités, parmi lesquelles l’épilepsie, la dépression, l’anxiété, un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité ainsi que des comportements difficiles comme des troubles du sommeil et des automutilations. Le niveau de fonctionnement intellectuel est extrêmement variable et peut aller de la déficience profonde à des capacités cognitives supérieures.
Épidémiologie
On estime qu’une personne sur 160 dans le monde présente un trouble du spectre autistique. Cette estimation n’est qu’une moyenne et la prévalence déclarée varie considérablement d’une étude à l’autre. Un certain nombre d’études bien contrôlées font néanmoins état de taux sensiblement plus élevés. On ignore encore la prévalence de ces troubles dans beaucoup de pays à revenu faible ou intermédiaire.
Causes
D’après les données scientifiques dont on dispose, il y a probablement de nombreux facteurs qui rendent un enfant plus sujet aux troubles du spectre autistique, notamment des facteurs environnementaux et génétiques.
Les données épidémiologiques disponibles montrent de manière irréfutable qu’il n’y a pas de lien de causalité entre le vaccin antirougeoleux-antiourlien-antirubéoleux et les troubles du spectre autistique. Les études précédentes qui suggéraient l’existence d’un tel lien présentaient en réalité d’importantes lacunes méthodologiques.
Rien ne prouve non plus que l’un ou l’autre des vaccins destinés aux enfants puisse augmenter le risque de troubles du spectre autistique. L’examen des données disponibles sur le lien potentiel entre le thiomersal employé comme conservateur et les adjuvants à base d’aluminium contenus dans les vaccins inactivés et le risque de troubles du spectre autistique a indiqué clairement que les vaccins n’augmentaient pas le risque de troubles du spectre autistique.
Évaluation et prise en charge
Il existe une large gamme d’interventions, dès la jeune enfance et tout au long de la vie, susceptibles d’optimiser le développement, la santé, le bien-être et la qualité de vie des personnes autistes. L’accès rapide à des interventions psychosociales fondées sur des données factuelles peut améliorer la capacité de communication et le comportement social des enfants atteints d’autisme. Il est recommandé de suivre le développement de l’enfant dans le cadre des soins systématiques de la mère et de l’enfant.
Il est important qu’une fois un trouble du spectre autistique diagnostiqué, les enfants, les adolescents et les adultes autistes et leurs aidants bénéficient d’informations pertinentes, de services, d’une orientation vers des services spécialisés et d’un soutien pratique en fonction des besoins évolutifs et des préférences de chacun.
Les besoins des personnes atteintes d’autisme en matière de santé sont complexes et exigent toute une gamme de services intégrés, notamment de promotion de la santé, de soins et de services de réadaptation. Il est important que le secteur de la santé collabore avec d’autres secteurs comme l’éducation, l’emploi et l’action sociale.
Les interventions en faveur de personnes atteintes d’autisme et d’autres troubles du développement doivent être conçues et exécutées avec la participation de ces personnes. Leur prise en charge doit s’accompagner de mesures prises aux niveaux communautaire et sociétal pour rendre leur environnement physique plus accessible, leur milieu social plus accueillant et les mentalités plus solidaires.
Droits de l’homme
Toute personne, y compris celle atteinte d’autisme, a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre.
Et pourtant, les personnes autistes sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination. Elles peuvent être par exemple injustement privées de soins, d’accès à l’éducation et de possibilités de participer à la vie de leurs communautés.
Les personnes atteintes d’autisme ont les mêmes problèmes de santé que la population générale. Cependant, elles peuvent en plus avoir besoin de soins de santé particuliers du fait de leur trouble du spectre autistique ou d’autres affections concomitantes. Elles peuvent être plus vulnérables aux maladies non transmissibles chroniques en raison de facteurs de risque comportementaux comme le manque d’exercice physique ou un régime alimentaire inadapté et elles sont plus exposées au risque de violence, de traumatismes et de mauvais traitements.
Les personnes autistes doivent pouvoir accéder aux services de santé pour y recevoir des soins de santé généraux comme le reste de la population, y compris aux services de promotion de la santé et de prévention et au traitement des maladies aiguës et chroniques. Cependant, leurs besoins en matière de santé sont moins bien couverts que ceux de la population générale. Elles sont aussi plus vulnérables dans les situations d’urgence humanitaire. Un obstacle courant est la méconnaissance et la conception erronée que le personnel soignant a de l’autisme.
Résolution de l’OMS sur les troubles du spectre autistique (WHA67.8)
En mai 2014, la Soixante-Septième Assemblée mondiale de la Santé a adopté une résolution intitulée « Mesures globales et coordonnées pour la prise en charge des troubles du spectre autistique » qui a été soutenue par plus de 60 pays.
Cette résolution prie instamment le Directeur général de l’OMS de collaborer avec les États Membres et les organismes partenaires pour fournir un appui, en renforçant les moyens dont disposent les pays pour faire face aux troubles du spectre autistique et autres troubles du développement.
Activités de l’OMS
L’OMS et ses partenaires reconnaissent qu’il est nécessaire de renforcer la capacité des pays à garantir à toutes les personnes atteintes d’autisme le meilleur état de santé et de bien-être.
Les activités de l’OMS visent essentiellement à :
- Obtenir des gouvernements qu’ils s’engagent plus résolument à prendre des mesures pour améliorer la qualité de vie des personnes autistes ;
- Proposer des orientations sur les politiques et les plans d’action consacrés à l’autisme dans le cadre plus large de la santé, de la santé mentale et du handicap ;
- Contribuer à renforcer la capacité des aidants et du personnel de santé à dispenser des soins efficaces et adaptés aux personnes autistes, et enfin ;
- Promouvoir des environnements accueillants et favorables en faveur des personnes autistes et d’autres troubles du développement.
Références bibliographiques:
(1) Mayada et al. Global prevalence of autism and other pervasive developmental disorders. Autism Res. 2012 Jun;5(3):160-179.
(2) Wakefield’s affair: 12 years of uncertainty whereas no link between autism and MMR vaccine has been proved. Maisonneuve H, Floret D. Presse Med. 2012 Sep. French (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22748860).
(3) Lancet retracts Wakefield’s MMR paper. Dyer C. BMJ 2010;340:c696. 2 February 2010 (https://www.bmj.com/content/340/bmj.c696.long).
Les troubles du spectre autistique regroupent un ensemble d’affections. Ils sont caractérisés par un certain degré d’altération du comportement social et de la communication. D’autres caractéristiques sont des modes atypiques d’activités et de comportements, comme la difficulté à passer d’une activité à une autre, une focalisation sur des détails et des réactions inhabituelles à des sensations.
Les capacités et les besoins des personnes atteintes d’autisme sont variables et peuvent évoluer au fil du temps. Alors que certaines personnes atteintes d’autisme sont capables de vivre en toute autonomie, d’autres souffrent de graves handicaps qui nécessitent des soins et une aide toute la vie durant. L’autisme a souvent une incidence sur l’éducation et les opportunités d’emploi. De plus, les demandes pesant sur les familles apportant les soins et un soutien peuvent être importantes. Les attitudes sociétales et le soutien apporté par les autorités locales et nationales sont d’importants facteurs qui déterminent la qualité de vie des personnes autistes.
Les caractéristiques de l’autisme peuvent être détectées chez le jeune enfant mais souvent, l’autisme n’est diagnostiqué que bien plus tard.
Les personnes atteintes d’autisme présentent souvent des comorbidités, parmi lesquelles l’épilepsie, la dépression, l’anxiété, un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité ainsi que des comportements difficiles comme des troubles du sommeil et des automutilations. Le niveau de fonctionnement intellectuel est extrêmement variable et peut aller de la déficience profonde à des capacités cognitives supérieures.
Épidémiologie
On estime qu’une personne sur 160 dans le monde présente un trouble du spectre autistique. Cette estimation n’est qu’une moyenne et la prévalence déclarée varie considérablement d’une étude à l’autre. Un certain nombre d’études bien contrôlées font néanmoins état de taux sensiblement plus élevés. On ignore encore la prévalence de ces troubles dans beaucoup de pays à revenu faible ou intermédiaire.
Causes
D’après les données scientifiques dont on dispose, il y a probablement de nombreux facteurs qui rendent un enfant plus sujet aux troubles du spectre autistique, notamment des facteurs environnementaux et génétiques.
Les données épidémiologiques disponibles montrent de manière irréfutable qu’il n’y a pas de lien de causalité entre le vaccin antirougeoleux-antiourlien-antirubéoleux et les troubles du spectre autistique. Les études précédentes qui suggéraient l’existence d’un tel lien présentaient en réalité d’importantes lacunes méthodologiques.
Rien ne prouve non plus que l’un ou l’autre des vaccins destinés aux enfants puisse augmenter le risque de troubles du spectre autistique. L’examen des données disponibles sur le lien potentiel entre le thiomersal employé comme conservateur et les adjuvants à base d’aluminium contenus dans les vaccins inactivés et le risque de troubles du spectre autistique a indiqué clairement que les vaccins n’augmentaient pas le risque de troubles du spectre autistique.
Évaluation et prise en charge
Il existe une large gamme d’interventions, dès la jeune enfance et tout au long de la vie, susceptibles d’optimiser le développement, la santé, le bien-être et la qualité de vie des personnes autistes. L’accès rapide à des interventions psychosociales fondées sur des données factuelles peut améliorer la capacité de communication et le comportement social des enfants atteints d’autisme. Il est recommandé de suivre le développement de l’enfant dans le cadre des soins systématiques de la mère et de l’enfant.
Il est important qu’une fois un trouble du spectre autistique diagnostiqué, les enfants, les adolescents et les adultes autistes et leurs aidants bénéficient d’informations pertinentes, de services, d’une orientation vers des services spécialisés et d’un soutien pratique en fonction des besoins évolutifs et des préférences de chacun.
Les besoins des personnes atteintes d’autisme en matière de santé sont complexes et exigent toute une gamme de services intégrés, notamment de promotion de la santé, de soins et de services de réadaptation. Il est important que le secteur de la santé collabore avec d’autres secteurs comme l’éducation, l’emploi et l’action sociale.
Les interventions en faveur de personnes atteintes d’autisme et d’autres troubles du développement doivent être conçues et exécutées avec la participation de ces personnes. Leur prise en charge doit s’accompagner de mesures prises aux niveaux communautaire et sociétal pour rendre leur environnement physique plus accessible, leur milieu social plus accueillant et les mentalités plus solidaires.
Droits de l’homme
Toute personne, y compris celle atteinte d’autisme, a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre.
Et pourtant, les personnes autistes sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination. Elles peuvent être par exemple injustement privées de soins, d’accès à l’éducation et de possibilités de participer à la vie de leurs communautés.
Les personnes atteintes d’autisme ont les mêmes problèmes de santé que la population générale. Cependant, elles peuvent en plus avoir besoin de soins de santé particuliers du fait de leur trouble du spectre autistique ou d’autres affections concomitantes. Elles peuvent être plus vulnérables aux maladies non transmissibles chroniques en raison de facteurs de risque comportementaux comme le manque d’exercice physique ou un régime alimentaire inadapté et elles sont plus exposées au risque de violence, de traumatismes et de mauvais traitements.
Les personnes autistes doivent pouvoir accéder aux services de santé pour y recevoir des soins de santé généraux comme le reste de la population, y compris aux services de promotion de la santé et de prévention et au traitement des maladies aiguës et chroniques. Cependant, leurs besoins en matière de santé sont moins bien couverts que ceux de la population générale. Elles sont aussi plus vulnérables dans les situations d’urgence humanitaire. Un obstacle courant est la méconnaissance et la conception erronée que le personnel soignant a de l’autisme.
Résolution de l’OMS sur les troubles du spectre autistique (WHA67.8)
En mai 2014, la Soixante-Septième Assemblée mondiale de la Santé a adopté une résolution intitulée « Mesures globales et coordonnées pour la prise en charge des troubles du spectre autistique » qui a été soutenue par plus de 60 pays.
Cette résolution prie instamment le Directeur général de l’OMS de collaborer avec les États Membres et les organismes partenaires pour fournir un appui, en renforçant les moyens dont disposent les pays pour faire face aux troubles du spectre autistique et autres troubles du développement.
Activités de l’OMS
L’OMS et ses partenaires reconnaissent qu’il est nécessaire de renforcer la capacité des pays à garantir à toutes les personnes atteintes d’autisme le meilleur état de santé et de bien-être.
Les activités de l’OMS visent essentiellement à :
- Obtenir des gouvernements qu’ils s’engagent plus résolument à prendre des mesures pour améliorer la qualité de vie des personnes autistes ;
- Proposer des orientations sur les politiques et les plans d’action consacrés à l’autisme dans le cadre plus large de la santé, de la santé mentale et du handicap ;
- Contribuer à renforcer la capacité des aidants et du personnel de santé à dispenser des soins efficaces et adaptés aux personnes autistes, et enfin ;
- Promouvoir des environnements accueillants et favorables en faveur des personnes autistes et d’autres troubles du développement.
Références bibliographiques:
(1) Mayada et al. Global prevalence of autism and other pervasive developmental disorders. Autism Res. 2012 Jun;5(3):160-179.
(2) Wakefield’s affair: 12 years of uncertainty whereas no link between autism and MMR vaccine has been proved. Maisonneuve H, Floret D. Presse Med. 2012 Sep. French (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22748860).
(3) Lancet retracts Wakefield’s MMR paper. Dyer C. BMJ 2010;340:c696. 2 February 2010 (https://www.bmj.com/content/340/bmj.c696.long).
Les troubles du spectre autistique regroupent un ensemble d’affections. Ils sont caractérisés par un certain degré d’altération du comportement social et de la communication. D’autres caractéristiques sont des modes atypiques d’activités et de comportements, comme la difficulté à passer d’une activité à une autre, une focalisation sur des détails et des réactions inhabituelles à des sensations.
Les capacités et les besoins des personnes atteintes d’autisme sont variables et peuvent évoluer au fil du temps. Alors que certaines personnes atteintes d’autisme sont capables de vivre en toute autonomie, d’autres souffrent de graves handicaps qui nécessitent des soins et une aide toute la vie durant. L’autisme a souvent une incidence sur l’éducation et les opportunités d’emploi. De plus, les demandes pesant sur les familles apportant les soins et un soutien peuvent être importantes. Les attitudes sociétales et le soutien apporté par les autorités locales et nationales sont d’importants facteurs qui déterminent la qualité de vie des personnes autistes.
Les caractéristiques de l’autisme peuvent être détectées chez le jeune enfant mais souvent, l’autisme n’est diagnostiqué que bien plus tard.
Les personnes atteintes d’autisme présentent souvent des comorbidités, parmi lesquelles l’épilepsie, la dépression, l’anxiété, un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité ainsi que des comportements difficiles comme des troubles du sommeil et des automutilations. Le niveau de fonctionnement intellectuel est extrêmement variable et peut aller de la déficience profonde à des capacités cognitives supérieures.
Épidémiologie
On estime qu’une personne sur 160 dans le monde présente un trouble du spectre autistique. Cette estimation n’est qu’une moyenne et la prévalence déclarée varie considérablement d’une étude à l’autre. Un certain nombre d’études bien contrôlées font néanmoins état de taux sensiblement plus élevés. On ignore encore la prévalence de ces troubles dans beaucoup de pays à revenu faible ou intermédiaire.
Causes
D’après les données scientifiques dont on dispose, il y a probablement de nombreux facteurs qui rendent un enfant plus sujet aux troubles du spectre autistique, notamment des facteurs environnementaux et génétiques.
Les données épidémiologiques disponibles montrent de manière irréfutable qu’il n’y a pas de lien de causalité entre le vaccin antirougeoleux-antiourlien-antirubéoleux et les troubles du spectre autistique. Les études précédentes qui suggéraient l’existence d’un tel lien présentaient en réalité d’importantes lacunes méthodologiques.
Rien ne prouve non plus que l’un ou l’autre des vaccins destinés aux enfants puisse augmenter le risque de troubles du spectre autistique. L’examen des données disponibles sur le lien potentiel entre le thiomersal employé comme conservateur et les adjuvants à base d’aluminium contenus dans les vaccins inactivés et le risque de troubles du spectre autistique a indiqué clairement que les vaccins n’augmentaient pas le risque de troubles du spectre autistique.
Évaluation et prise en charge
Il existe une large gamme d’interventions, dès la jeune enfance et tout au long de la vie, susceptibles d’optimiser le développement, la santé, le bien-être et la qualité de vie des personnes autistes. L’accès rapide à des interventions psychosociales fondées sur des données factuelles peut améliorer la capacité de communication et le comportement social des enfants atteints d’autisme. Il est recommandé de suivre le développement de l’enfant dans le cadre des soins systématiques de la mère et de l’enfant.
Il est important qu’une fois un trouble du spectre autistique diagnostiqué, les enfants, les adolescents et les adultes autistes et leurs aidants bénéficient d’informations pertinentes, de services, d’une orientation vers des services spécialisés et d’un soutien pratique en fonction des besoins évolutifs et des préférences de chacun.
Les besoins des personnes atteintes d’autisme en matière de santé sont complexes et exigent toute une gamme de services intégrés, notamment de promotion de la santé, de soins et de services de réadaptation. Il est important que le secteur de la santé collabore avec d’autres secteurs comme l’éducation, l’emploi et l’action sociale.
Les interventions en faveur de personnes atteintes d’autisme et d’autres troubles du développement doivent être conçues et exécutées avec la participation de ces personnes. Leur prise en charge doit s’accompagner de mesures prises aux niveaux communautaire et sociétal pour rendre leur environnement physique plus accessible, leur milieu social plus accueillant et les mentalités plus solidaires.
Droits de l’homme
Toute personne, y compris celle atteinte d’autisme, a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre.
Et pourtant, les personnes autistes sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination. Elles peuvent être par exemple injustement privées de soins, d’accès à l’éducation et de possibilités de participer à la vie de leurs communautés.
Les personnes atteintes d’autisme ont les mêmes problèmes de santé que la population générale. Cependant, elles peuvent en plus avoir besoin de soins de santé particuliers du fait de leur trouble du spectre autistique ou d’autres affections concomitantes. Elles peuvent être plus vulnérables aux maladies non transmissibles chroniques en raison de facteurs de risque comportementaux comme le manque d’exercice physique ou un régime alimentaire inadapté et elles sont plus exposées au risque de violence, de traumatismes et de mauvais traitements.
Les personnes autistes doivent pouvoir accéder aux services de santé pour y recevoir des soins de santé généraux comme le reste de la population, y compris aux services de promotion de la santé et de prévention et au traitement des maladies aiguës et chroniques. Cependant, leurs besoins en matière de santé sont moins bien couverts que ceux de la population générale. Elles sont aussi plus vulnérables dans les situations d’urgence humanitaire. Un obstacle courant est la méconnaissance et la conception erronée que le personnel soignant a de l’autisme.
Résolution de l’OMS sur les troubles du spectre autistique (WHA67.8)
En mai 2014, la Soixante-Septième Assemblée mondiale de la Santé a adopté une résolution intitulée « Mesures globales et coordonnées pour la prise en charge des troubles du spectre autistique » qui a été soutenue par plus de 60 pays.
Cette résolution prie instamment le Directeur général de l’OMS de collaborer avec les États Membres et les organismes partenaires pour fournir un appui, en renforçant les moyens dont disposent les pays pour faire face aux troubles du spectre autistique et autres troubles du développement.
Activités de l’OMS
L’OMS et ses partenaires reconnaissent qu’il est nécessaire de renforcer la capacité des pays à garantir à toutes les personnes atteintes d’autisme le meilleur état de santé et de bien-être.
Les activités de l’OMS visent essentiellement à :
- Obtenir des gouvernements qu’ils s’engagent plus résolument à prendre des mesures pour améliorer la qualité de vie des personnes autistes ;
- Proposer des orientations sur les politiques et les plans d’action consacrés à l’autisme dans le cadre plus large de la santé, de la santé mentale et du handicap ;
- Contribuer à renforcer la capacité des aidants et du personnel de santé à dispenser des soins efficaces et adaptés aux personnes autistes, et enfin ;
- Promouvoir des environnements accueillants et favorables en faveur des personnes autistes et d’autres troubles du développement.
Références bibliographiques:
(1) Mayada et al. Global prevalence of autism and other pervasive developmental disorders. Autism Res. 2012 Jun;5(3):160-179.
(2) Wakefield’s affair: 12 years of uncertainty whereas no link between autism and MMR vaccine has been proved. Maisonneuve H, Floret D. Presse Med. 2012 Sep. French (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22748860).
(3) Lancet retracts Wakefield’s MMR paper. Dyer C. BMJ 2010;340:c696. 2 February 2010 (https://www.bmj.com/content/340/bmj.c696.long).
Les troubles du spectre autistique regroupent un ensemble d’affections. Ils sont caractérisés par un certain degré d’altération du comportement social et de la communication. D’autres caractéristiques sont des modes atypiques d’activités et de comportements, comme la difficulté à passer d’une activité à une autre, une focalisation sur des détails et des réactions inhabituelles à des sensations.
Les capacités et les besoins des personnes atteintes d’autisme sont variables et peuvent évoluer au fil du temps. Alors que certaines personnes atteintes d’autisme sont capables de vivre en toute autonomie, d’autres souffrent de graves handicaps qui nécessitent des soins et une aide toute la vie durant. L’autisme a souvent une incidence sur l’éducation et les opportunités d’emploi. De plus, les demandes pesant sur les familles apportant les soins et un soutien peuvent être importantes. Les attitudes sociétales et le soutien apporté par les autorités locales et nationales sont d’importants facteurs qui déterminent la qualité de vie des personnes autistes.
Les caractéristiques de l’autisme peuvent être détectées chez le jeune enfant mais souvent, l’autisme n’est diagnostiqué que bien plus tard.
Les personnes atteintes d’autisme présentent souvent des comorbidités, parmi lesquelles l’épilepsie, la dépression, l’anxiété, un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité ainsi que des comportements difficiles comme des troubles du sommeil et des automutilations. Le niveau de fonctionnement intellectuel est extrêmement variable et peut aller de la déficience profonde à des capacités cognitives supérieures.
Épidémiologie
On estime qu’une personne sur 160 dans le monde présente un trouble du spectre autistique. Cette estimation n’est qu’une moyenne et la prévalence déclarée varie considérablement d’une étude à l’autre. Un certain nombre d’études bien contrôlées font néanmoins état de taux sensiblement plus élevés. On ignore encore la prévalence de ces troubles dans beaucoup de pays à revenu faible ou intermédiaire.
Causes
D’après les données scientifiques dont on dispose, il y a probablement de nombreux facteurs qui rendent un enfant plus sujet aux troubles du spectre autistique, notamment des facteurs environnementaux et génétiques.
Les données épidémiologiques disponibles montrent de manière irréfutable qu’il n’y a pas de lien de causalité entre le vaccin antirougeoleux-antiourlien-antirubéoleux et les troubles du spectre autistique. Les études précédentes qui suggéraient l’existence d’un tel lien présentaient en réalité d’importantes lacunes méthodologiques.
Rien ne prouve non plus que l’un ou l’autre des vaccins destinés aux enfants puisse augmenter le risque de troubles du spectre autistique. L’examen des données disponibles sur le lien potentiel entre le thiomersal employé comme conservateur et les adjuvants à base d’aluminium contenus dans les vaccins inactivés et le risque de troubles du spectre autistique a indiqué clairement que les vaccins n’augmentaient pas le risque de troubles du spectre autistique.
Évaluation et prise en charge
Il existe une large gamme d’interventions, dès la jeune enfance et tout au long de la vie, susceptibles d’optimiser le développement, la santé, le bien-être et la qualité de vie des personnes autistes. L’accès rapide à des interventions psychosociales fondées sur des données factuelles peut améliorer la capacité de communication et le comportement social des enfants atteints d’autisme. Il est recommandé de suivre le développement de l’enfant dans le cadre des soins systématiques de la mère et de l’enfant.
Il est important qu’une fois un trouble du spectre autistique diagnostiqué, les enfants, les adolescents et les adultes autistes et leurs aidants bénéficient d’informations pertinentes, de services, d’une orientation vers des services spécialisés et d’un soutien pratique en fonction des besoins évolutifs et des préférences de chacun.
Les besoins des personnes atteintes d’autisme en matière de santé sont complexes et exigent toute une gamme de services intégrés, notamment de promotion de la santé, de soins et de services de réadaptation. Il est important que le secteur de la santé collabore avec d’autres secteurs comme l’éducation, l’emploi et l’action sociale.
Les interventions en faveur de personnes atteintes d’autisme et d’autres troubles du développement doivent être conçues et exécutées avec la participation de ces personnes. Leur prise en charge doit s’accompagner de mesures prises aux niveaux communautaire et sociétal pour rendre leur environnement physique plus accessible, leur milieu social plus accueillant et les mentalités plus solidaires.
Droits de l’homme
Toute personne, y compris celle atteinte d’autisme, a le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre.
Et pourtant, les personnes autistes sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination. Elles peuvent être par exemple injustement privées de soins, d’accès à l’éducation et de possibilités de participer à la vie de leurs communautés.
Les personnes atteintes d’autisme ont les mêmes problèmes de santé que la population générale. Cependant, elles peuvent en plus avoir besoin de soins de santé particuliers du fait de leur trouble du spectre autistique ou d’autres affections concomitantes. Elles peuvent être plus vulnérables aux maladies non transmissibles chroniques en raison de facteurs de risque comportementaux comme le manque d’exercice physique ou un régime alimentaire inadapté et elles sont plus exposées au risque de violence, de traumatismes et de mauvais traitements.
Les personnes autistes doivent pouvoir accéder aux services de santé pour y recevoir des soins de santé généraux comme le reste de la population, y compris aux services de promotion de la santé et de prévention et au traitement des maladies aiguës et chroniques. Cependant, leurs besoins en matière de santé sont moins bien couverts que ceux de la population générale. Elles sont aussi plus vulnérables dans les situations d’urgence humanitaire. Un obstacle courant est la méconnaissance et la conception erronée que le personnel soignant a de l’autisme.
Résolution de l’OMS sur les troubles du spectre autistique (WHA67.8)
En mai 2014, la Soixante-Septième Assemblée mondiale de la Santé a adopté une résolution intitulée « Mesures globales et coordonnées pour la prise en charge des troubles du spectre autistique » qui a été soutenue par plus de 60 pays.
Cette résolution prie instamment le Directeur général de l’OMS de collaborer avec les États Membres et les organismes partenaires pour fournir un appui, en renforçant les moyens dont disposent les pays pour faire face aux troubles du spectre autistique et autres troubles du développement.
Activités de l’OMS
L’OMS et ses partenaires reconnaissent qu’il est nécessaire de renforcer la capacité des pays à garantir à toutes les personnes atteintes d’autisme le meilleur état de santé et de bien-être.
Les activités de l’OMS visent essentiellement à :
- Obtenir des gouvernements qu’ils s’engagent plus résolument à prendre des mesures pour améliorer la qualité de vie des personnes autistes ;
- Proposer des orientations sur les politiques et les plans d’action consacrés à l’autisme dans le cadre plus large de la santé, de la santé mentale et du handicap ;
- Contribuer à renforcer la capacité des aidants et du personnel de santé à dispenser des soins efficaces et adaptés aux personnes autistes, et enfin ;
- Promouvoir des environnements accueillants et favorables en faveur des personnes autistes et d’autres troubles du développement.
Références bibliographiques:
(1) Mayada et al. Global prevalence of autism and other pervasive developmental disorders. Autism Res. 2012 Jun;5(3):160-179.
(2) Wakefield’s affair: 12 years of uncertainty whereas no link between autism and MMR vaccine has been proved. Maisonneuve H, Floret D. Presse Med. 2012 Sep. French (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22748860).
(3) Lancet retracts Wakefield’s MMR paper. Dyer C. BMJ 2010;340:c696. 2 February 2010 (https://www.bmj.com/content/340/bmj.c696.long).