Les véhicules électriques et les terres rares : Démêler le vrai du faux

Les véhicules électriques et les terres rares : Démêler le vrai du faux

Avez-vous déjà entendu dire que les véhicules électriques contiennent des terres rares ? Cette idée reçue circule souvent, mais est-elle réellement fondée ? Dans cet article, nous allons démystifier cette affirmation et vous fournir les faits réels concernant les composants des véhicules électriques.

Les terres rares et les véhicules électriques

D’un point de vue scientifique, les motorisations des véhicules électriques comprennent une batterie au lithium et un moteur électrique. Le terme “terres rares” est souvent utilisé pour désigner ces métaux, bien que le terme “métaux rares” soit plus précis. Les terres rares ne sont pas rares en termes de disponibilité sur Terre, mais plutôt classées dans le tableau périodique des éléments chimiques de Mendeleïev. La ligne des terres rares correspond aux numéros atomiques 57 à 71.

Lorsque l’on examine de plus près les moteurs de voitures électriques, on constate que le néodyme, qui est effectivement une terre rare, est présent dans la plupart des moteurs. Cependant, ce n’est pas le cas du lithium ni du cobalt, qui composent les batteries.

Les différents types de moteurs électriques

Il existe trois types de moteurs électriques possibles, tous composés d’un stator (des bobines de fils électriques en cuivre) et d’un rotor. Les moteurs à induction présents dans les Tesla de première génération, ainsi que les moteurs synchrones à rotor bobinés utilisés dans des modèles tels que la Renault Zoé et la Smart Electric Drive, ne contiennent pas de terres rares. Seuls les moteurs synchrones à aimants permanents, comme ceux de la BMW i3 ou de la Volkswagen e-Golf, contiennent des terres rares telles que le néodyme, le dysprosium et le praséodyme, qui jouent le rôle d’aimants, à hauteur d’environ 2 kg par moteur.

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La composition de la batterie électrique

La batterie des véhicules électriques est principalement composée de métaux tels que l’aluminium, le cuivre, le manganèse, le nickel et le cobalt, représentant environ 1 à 2% de la cellule, ainsi que 4% de lithium. Il est important de noter que malgré leur controverse, aucun de ces métaux n’est une terre rare. Leur extraction, cependant, n’est pas sans impact sur l’environnement, mais nous aborderons ce sujet dans nos prochains articles consacrés aux idées reçues sur les véhicules électriques.

Les fake news et les lobbyistes

Vous vous demandez peut-être pourquoi ces fausses informations sur les terres rares dans les véhicules électriques sont si répandues. En réalité, il existe des intérêts financiers à la source de cette désinformation. Des lobbies pétroliers, tels que Fueling US, ont joué un rôle important dans la médiatisation négative des véhicules électriques. Certaines fausses études financées par des constructeurs automobiles, tels que Aston Martin, Honda et McLaren, ont également contribué à noircir l’empreinte écologique des véhicules électriques, mais ces études ont depuis été démasquées.

En conclusion, il est important de faire preuve de discernement lorsqu’on entend des informations sur les véhicules électriques. Les terres rares ne sont pas un composant majeur des batteries ou des moteurs. Les véhicules électriques ont leurs propres défis environnementaux, mais ils représentent une alternative plus propre aux véhicules thermiques.