Les véhicules électriques ont pris le devant de la scène et sont considérés comme l’avenir incontournable de l’automobile. Les élites responsables de notre pays nous encouragent vivement à adopter ces véhicules, car à partir de 2035, tous les véhicules émettant du CO2, tels que les voitures diesel et essence, ainsi que les modèles hybrides, seront interdits. Cette nouvelle réglementation aura un impact considérable sur les équipementiers automobiles et tous les professionnels de l’industrie automobile, comme les garagistes.
Les défis de l’autonomie et des bornes de recharge
Un véhicule électrique a actuellement une autonomie moyenne de 330 km, tandis qu’un véhicule thermique peut parcourir entre 550 et 600 km. Pour se rendre de Paris à Bordeaux, qui est à 583 km par l’autoroute A10, il faudra donc recharger les batteries entre le 300e et le 500e km. Dans cette zone, il y a actuellement seulement 5 stations qui peuvent accueillir des bornes de recharge. Cela signifie qu’il faudrait au moins le double, voire le triple, de bornes disponibles pour répondre à la demande. Le gouvernement s’était fixé un objectif de 100 000 bornes en 2021, mais nous en sommes à seulement 70 000. Il semblerait que nos dirigeants politiques aient sous-estimé les besoins réels en bornes de recharge.
Les enjeux environnementaux et sociaux
Les batteries des véhicules électriques sont principalement composées de lithium, de cobalt et de terres rares. La République Démocratique du Congo détient la majorité des réserves mondiales de cobalt, qui appartiennent à la Chine. Malheureusement, l’exploitation de ce minerai se fait dans des conditions de travail inhumaines, impliquant des enfants payés un dollar par jour. Il est regrettable de constater que les défenseurs des droits de l’homme ne se prononcent pas sur cette situation. De plus, l’extraction du lithium nécessite l’évaporation d’un million de litres d’eau par tonne de lithium. Malgré le discours alarmiste sur les pénuries d’eau, les écologistes restent étrangement silencieux sur cette question. Enfin, les terres rares sont également exploitées en grande partie par la Chine.
Les coûts et les aides disponibles
Bien que les voitures électriques soient plus respectueuses de l’environnement, elles sont également 50% plus chères que les voitures thermiques. Par exemple, une Renault Zoé coûte 32 000€, tandis qu’une Clio essence équivalente revient à 17 000€. Dans le cadre du plan automobile électrique en France, des aides ont été mises en place pour encourager l’achat de voitures plus propres. Cependant, ces aides sont limitées aux ménages déclarant moins de 18 000 euros de revenu fiscal de référence. De plus, si le prix de la voiture dépasse 45 000€, le montant de l’aide est réduit de moitié. Cette approche exclut environ 20 à 25% des ménages et empêche les modèles les plus chers, produits en France, de bénéficier de l’aide maximale.
Les choix politiques et économiques
La France dispose d’une électricité fiable, abondante et peu coûteuse grâce à son avance dans la recherche fondamentale et appliquée. Malheureusement, les choix politiques ont favorisé les énergies renouvelables et fermé des centrales nucléaires, ce qui a conduit à une perte de compétitivité et d’indépendance énergétique.
Conclusion
Les véhicules électriques sont sans aucun doute l’avenir de l’automobile, mais il reste encore de nombreux défis à relever. L’autonomie et les infrastructures de recharge sont des enjeux majeurs à résoudre. De plus, il est important de prendre en considération les aspects environnementaux, sociaux et économiques de cette transition. Il est essentiel que les décisions politiques soient prises avec soin afin de garantir une transition efficace et équitable vers une mobilité plus durable.