Pendant que les médias sont captivés par la crise sanitaire et les manifestations anti-article 24, une décision discrète a été prise. Le 18 novembre dernier, une modification du code de la route a été votée, autorisant les motos et scooters électriques à emprunter les voies de bus !
Cette mesure vient renforcer l’interdiction des véhicules supérieurs aux Crit’Air 2 dans les grandes villes. Les entreprises de scooters en libre-service seront les premières à en bénéficier. Cependant, cela risque d’entraîner une augmentation du nombre de ces véhicules en circulation. Il faudra donc être vigilant sur les voies de bus partagées !
Les voies de bus ouvertes aux véhicules électriques
Le décret 2020-1412, publié au Journal Officiel le 18 novembre dernier, permet désormais aux motos, scooters et quadricycles électriques de circuler sur les “voies réservées”, c’est-à-dire les voies de bus et de taxis. Barbara Pompili, ministre de la transition écologique, et Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux transports, étaient déjà à l’origine de l’interdiction de circuler pour les véhicules Crit’Air 3, 4 et 5 dans 500 villes de France.
Concrètement, en requalifiant ces véhicules en VTFE (Véhicules à Très Faibles Émissions), ils peuvent désormais emprunter les voies de taxis et de bus. Cependant, il est important de noter que cette mesure n’est applicable que sur décision municipale et ne sera donc pas valable dans toutes les villes de France.
Cette mesure profitera aux véhicules électriques (à l’exception des voitures) qui possèdent une vignette Crit’Air indiquant leur niveau de pollution. Les entreprises de location de véhicules électriques pourront ainsi emprunter ces voies qui leur étaient jusqu’à présent interdites.
Attention aux angles morts !
Cependant, une certaine vigilance sera nécessaire. Les angles morts sur les véhicules lourds, comme les bus, représentent un danger réel pour les motocyclistes et les cyclistes électriques. Dès le 1er janvier 2021, la sécurité routière exige que les véhicules lourds, y compris les bus, soient équipés d’une signalétique explicite. Ce nouveau dispositif doit être visible des deux côtés du véhicule. Rappelons qu’un angle mort est une zone qui échappe au champ de vision d’un conducteur. Elle peut cacher un motocycliste, un piéton ou un autre véhicule. Malgré la présence de rétroviseurs à angle mort sur de nombreux véhicules aujourd’hui, cela n’est pas le cas de tous. Il faut donc y prêter une attention particulière !
En conclusion, les motos et scooters électriques peuvent désormais emprunter les voies de bus et de taxis, ce qui représente une avancée pour la mobilité électrique. Cependant, il est important de rester vigilant et de prendre en compte les angles morts des véhicules lourds. Cette mesure encourage l’utilisation de véhicules à faibles émissions et contribue à la transition vers une mobilité plus durable.
