Les véhicules électriques : Un choix judicieux ou un piège écologique?

Les véhicules électriques : Un choix judicieux ou un piège écologique?

Le véhicule électrique est souvent présenté comme l’avenir de la mobilité durable, offrant une alternative propre aux véhicules thermiques émetteurs de CO2. Cependant, est-il si certain que les voitures électriques rejettent toujours moins de CO2 que leurs homologues à essence ou diesel ?

Les émissions de CO2 du véhicule électrique

Comparons un véhicule électrique pur et un véhicule traditionnel parcourant la même distance annuelle sur une période de dix ans. Le véhicule traditionnel, fonctionnant au gazole, émet actuellement environ 16 tonnes de CO2 sur cette période. En revanche, le véhicule électrique ne rejette pas de CO2 lors de son utilisation, mais consomme de l’électricité, générant des émissions de CO2 lors de sa production. De plus, la fabrication de la batterie nécessite également une grande quantité d’électricité. Au total, environ 50000 kWh sont nécessaires pour alimenter le véhicule électrique pendant dix ans.

L’impact dépend du pays

La quantité de CO2 émise par les kWh varie considérablement d’un pays à l’autre. En France, grâce à son énergie nucléaire et hydraulique, les émissions de CO2 par kWh sont très faibles (0,05 kg). En revanche, en Chine, où le charbon est la principale source d’électricité, les émissions sont beaucoup plus élevées (0,7 kg). Ainsi, un véhicule électrique utilisé en Chine avec des batteries fabriquées en Chine émettra 40 tonnes de CO2 sur dix ans, soit deux fois plus qu’un véhicule traditionnel en Chine. En France, un tel véhicule rejetterait seulement 5 tonnes de CO2, beaucoup moins qu’un véhicule traditionnel. Cependant, il convient de noter que tous les véhicules électriques en France sont équipés de batteries fabriquées en Chine et émettent donc environ 16,4 tonnes de CO2, soit pratiquement autant qu’un véhicule traditionnel.

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L’hybride, pas la solution miracle

Les véhicules hybrides offrent une plus grande autonomie en combinant essence ou gazole et électricité. Cependant, en termes d’émissions de CO2, ils ne sont pas plus avantageux. En effet, les hybrides cumulent les inconvénients des véhicules électriques et traditionnels. La fabrication de la batterie génère des émissions de CO2, tout comme la combustion du carburant utilisé pour les longs trajets. De plus, le poids de la batterie augmente la consommation de carburant, et donc les émissions de CO2. Ainsi, un véhicule hybride roulant en France (avec une batterie fabriquée en Chine) émettra 29 tonnes de CO2 sur dix ans, soit presque deux fois plus qu’un véhicule traditionnel.

Conclusion

Il est essentiel de prendre en compte l’origine de l’électricité et la provenance des batteries pour évaluer l’impact environnemental des véhicules électriques. Dans de nombreux pays, remplacer les véhicules traditionnels par des véhicules électriques entraîne une augmentation des émissions de CO2. Il est donc important de ne pas suivre aveuglément les discours des militants anti-CO2, mais de prendre en compte les réalités énergétiques de chaque pays. Les véhicules électriques peuvent être une solution écologique dans certaines conditions, mais ils ne sont pas une panacée universelle. Il est donc nécessaire d’adopter une approche prudente et réaliste dans la transition vers une mobilité durable.

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Toutes les ressources et les calculs sont à prendre avec prudence, car ils dépendent de nombreux paramètres qui peuvent varier au fil du temps.