Les véhicules hybrides rechargeables : des émissions de CO2 à surveiller

Les véhicules hybrides rechargeables : des émissions de CO2 à surveiller

Les véhicules hybrides rechargeables (PHEV) sont de plus en plus populaires, mais sont-ils réellement efficaces pour réduire les émissions de CO2 et la pollution atmosphérique ? La réponse est plus complexe qu’il n’y paraît.

Comme l’explique avec humour Emissions Analytics, les véhicules hybrides rechargeables sont un peu comme le chat de Schrödinger : à la fois bons et mauvais jusqu’à ce qu’on les utilise. En effet, les émissions de CO2 ne dépendent pas seulement des performances du véhicule, mais aussi de la distance parcourue et du comportement du conducteur, qui peut choisir de recharger le véhicule ou non.

Dès 2017, l’International Council on Clean Transportation (ICCT) met en garde contre les valeurs de consommation de carburant et les émissions de CO2 des véhicules hybrides rechargeables en conditions réelles de conduite, qui sont bien supérieures aux valeurs officielles établies lors de l’homologation. Cette alerte est confirmée par les tests réalisés par Emissions Analytics, qui montrent que les véhicules PHEV essence ou diesel non rechargés consomment en moyenne 7,6 litres pour 100 km et émettent 193,3 g/km de CO2, soit 62,5 % de plus que les résultats NEDC.

Cependant, la nouvelle génération de véhicules hybrides rechargeables semble avoir été optimisée pour les tests d’émissions et dispose de batteries plus grandes, ce qui permet d’obtenir des taux d’émissions inférieurs à 50 g/km. Cela est particulièrement important car les véhicules émettant moins de 50 g/km sont comptés deux fois dans le calcul du taux moyen d’émissions des constructeurs européens, qui ne doit pas dépasser 95 g/km sous peine d’amende.

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Malgré ces optimisations, de nouvelles études publiées en 2020 confirment que les véhicules hybrides rechargeables consomment et émettent beaucoup plus que prévu en conditions réelles de conduite. Ces études recommandent donc d’augmenter l’autonomie des véhicules, d’utiliser des données de conduite en conditions réelles pour évaluer les émissions des constructeurs, et de durcir les conditions d’attribution des supercrédits.

Il est également recommandé aux gestionnaires de flotte de surveiller le comportement des conducteurs et de les encourager à recharger fréquemment les véhicules. Enfin, il est essentiel d’évaluer l’impact de ces véhicules sur la législation et la fiscalité, en prenant en compte les émissions réelles et l’autonomie des véhicules.

Il est donc clair que les véhicules hybrides rechargeables ne sont pas une solution miracle pour réduire les émissions de CO2. Cependant, avec des améliorations technologiques et des incitations appropriées, ils peuvent jouer un rôle important dans la transition vers des transports plus propres et plus respectueux de l’environnement.