Les véhicules hybrides rechargeables : une étude suisse dénonce une “arnaque”

Les véhicules hybrides rechargeables : une étude suisse dénonce une “arnaque”

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Les véhicules hybrides rechargeables sont devenus une option de plus en plus populaire pour ceux qui cherchent à combiner les avantages des moteurs thermiques et électriques. Ces voitures offrent une autonomie électrique d’au moins 50 km, éliminant ainsi les problèmes de recharge, tout en proposant des consommations officielles très faibles, entre 2 et 3 litres/100 km.

Cependant, différentes associations environnementales ont remis en question ces véhicules hybrides rechargeables en démontrant que les émissions de CO2 réelles sont souvent plus élevées que les mesures officielles. Les ONG Transport & Environment (T&E) et International Council on Clean Transportation (ICCT) ont souligné cette problématique en mettant en évidence les écarts entre les émissions de CO2 annoncées par les constructeurs et celles mesurées dans des conditions réelles.

Une récente étude réalisée en Suisse par la société Impact Living confirme ces résultats. Commanditée par les autorités valaisannes, cette étude démontre que les véhicules hybrides rechargeables sont loin de tenir leurs promesses en termes de consommation réelle de carburant. En effet, dans la région montagneuse du Valais, ces voitures émettent jusqu’à quatre fois plus de CO2 que ce qui est annoncé par les constructeurs. Même les conducteurs qui utilisent régulièrement les bornes de recharge à domicile et au travail et qui effectuent de courts trajets ne parviennent pas à atteindre les valeurs de consommation annoncées par les constructeurs.

Marc Muller, l’un des auteurs de l’étude, a qualifié ces véhicules d’”arnaque” en matière de normes CO2, d’objectifs climatiques et de consommateurs. Selon lui, les constructeurs annoncent souvent une consommation de carburant de 1,5 à 2,5 litres aux 100 kilomètres, mais en réalité, ces voitures consomment entre 4 et 7 litres, soit des valeurs comparables à celles des véhicules diesel.

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Suite à ces résultats, le canton du Valais a décidé de supprimer les subventions accordées aux véhicules hybrides rechargeables.

Il est important de souligner que ces critiques envers les hybrides rechargeables ne sont pas nouvelles. En effet, lorsque ces voitures ne sont pas régulièrement rechargées, leur consommation de carburant peut être très élevée. Cependant, pour certains conducteurs qui combinent des trajets longue distance sur autoroute et une utilisation en milieu urbain, l’hybride rechargeable reste une alternative intéressante au diesel.

Il est toutefois regrettable que certaines entreprises aient imposé l’utilisation de ces véhicules sans se soucier de la capacité de leurs employés à les recharger. Les résultats de l’étude suisse ne sont donc pas surprenants, car le relief montagneux a un impact significatif sur les consommations, que ce soit pour les véhicules thermiques ou les hybrides rechargeables. Il ne s’agit donc pas d’une cabale, mais plutôt d’une réalité. En attendant, le canton réalisera des économies, mais pas les automobilistes.