Les panneaux publicitaires à travers la capitale française posent une question simple : “Plus ou moins de VUS à Paris ?” Cette question est en réalité liée à un vote des Parisiens qui devront indiquer leur avis sur la création d’un tarif spécifique pour les voitures individuelles lourdes, encombrantes et polluantes.
La mairesse de Paris, Anne Hidalgo, explique que cette mesure vise à lutter contre la pollution et à assurer la sécurité des enfants dans les rues. Si elle est adoptée, cette mesure ferait tripler le prix du stationnement pour les véhicules thermiques ou hybrides dont le poids dépasse 1,6 tonne, ou pour les véhicules électriques dont le poids est supérieur à 2 tonnes. Selon la zone de stationnement, le taux passerait de 4 à 12 euros l’heure, voire de 6 à 18 euros l’heure pour les voitures concernées.
La Ville de Paris estime que le poids moyen d’un véhicule en France est passé de 975 kilos à 1233 kilos aujourd’hui. Cette mesure vise donc à encourager la diminution des émissions de CO2 et à envoyer un message aux constructeurs automobiles pour qu’ils arrêtent de privilégier la fabrication de VUS.
Cette politique toucherait principalement les visiteurs et les travailleurs venant de la périphérie, car elle ne s’appliquerait pas aux résidents de Paris eux-mêmes lorsqu’ils se trouvent dans leur zone de stationnement. Les commerçants, qui ont parfois besoin de véhicules plus gros pour exercer leur travail, seraient également exemptés.
En plus de sa portée symbolique, cette politique s’inscrit dans une stratégie plus large de réduction de la circulation automobile dans la capitale. Paris a déjà multiplié la création de pistes cyclables et imposé une limitation de vitesse à 30 km/h sur la plupart des artères. Un sondage réalisé auprès des résidents indique que 61 % d’entre eux soutiennent cette tarification en fonction du poids des véhicules.
Cependant, cette idée ne fait pas l’unanimité. Certains critiquent le fait de créer une taxe pour résoudre un prétendu problème. Ils estiment que les VUS répondent aux besoins de certains Français qui ne veulent pas acheter plusieurs voitures pour différentes occasions. Ils préconisent plutôt le covoiturage ou la création de stationnements incitatifs.
Malgré cela, de nombreux résidents sont favorables à cette mesure. Ils reconnaissent que les VUS polluent et occupent trop d’espace, mais suggèrent également d’offrir des alternatives telles que des transports en commun plus nombreux et moins chers.
Le taux de participation lors de ce genre de consultation est parfois très faible, mais il est important que les Parisiens expriment leur opinion lors du vote. D’autres villes en France, comme Lyon, prévoient également d’introduire des frais plus élevés pour les véhicules les plus lourds. À Montréal, depuis janvier, l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal a également mis en place un système similaire en fixant le prix des vignettes en fonction du poids des voitures.
Crédit photo: Paris
Source: French News Outlet
