Partant de rien, les ventes de voitures électriques dans le monde ont augmenté de 40% en 2016, atteignant 750 000 unités. Bien que ce chiffre puisse sembler modeste, il marque néanmoins le début d’un marché émergent qui gagne en dynamisme.
Un démarrage prometteur
Grâce aux subventions et aux avantages fiscaux conséquents, le marché des voitures électriques progresse, ce qui n’est guère surprenant. Cependant, la majorité des ventes est encore réalisée par des entreprises, les particuliers étant encore réticents à investir dans une technologie coûteuse et dont le recyclage à grande échelle reste incertain.
Néanmoins, cette avancée a contribué à augmenter le nombre total de voitures électriques sur les routes à plus de 2 millions dans le monde, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Cette statistique inclut cependant les voitures hybrides rechargeables, qui conservent un moteur thermique. Le pourcentage réel de voitures électriques reste donc faible, représentant seulement 2 voitures pour 1 000 dans le monde.
La Chine en tête
La Chine représente près de la moitié des ventes de voitures électriques neuves en 2016, soit 336 000 unités. Cependant, le taux de pénétration des voitures “zéro émission” en Chine reste faible, n’atteignant que 1,5% de toutes les voitures vendues dans le pays.
En Europe, 215 000 voitures électriques ont été vendues l’année dernière, faisant de la région le deuxième plus grand marché pour ces véhicules. Les pays leaders en matière de ventes de voitures électriques en Europe sont la Norvège, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Suède et les Pays-Bas.
Aux États-Unis, Tesla occupe une place importante et contribue à faire de ce pays le troisième marché mondial pour les voitures électriques. En 2016, 160 000 voitures électriques ont été vendues aux États-Unis, marquant un rebond après une légère baisse en 2015.
Les défis à relever
Malgré les progrès technologiques et l’augmentation de l’offre des constructeurs, les voitures électriques ne peuvent pas encore rivaliser avec les voitures thermiques en termes d’autonomie et de coût. Selon l’AIE, des politiques publiques fortes seront nécessaires pour poursuivre la trajectoire de l’électrification des véhicules.
L’écart écologique entre les voitures électriques et thermiques, qui aurait dû se creuser, tend en réalité à se réduire. Il est donc essentiel de prévoir une coexistence des deux technologies, avec une utilisation privilégiée des voitures électriques dans les flottes d’entreprise et la circulation urbaine.
L’AIE estime qu’il faudrait atteindre 600 millions de voitures électriques d’ici 2040 pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, il est important de souligner que l’électrification des véhicules ne constitue qu’une partie de la solution globale pour améliorer la qualité de l’air. La voiture thermique continue de progresser et limitera nécessairement l’essor des voitures électriques, d’autant plus que les États ne pourront pas soutenir indéfiniment financièrement leur croissance, principalement grâce aux fonds collectés sur l’utilisation des voitures thermiques.
