Les voitures autonomes : un atout pour la sécurité routière

Les voitures autonomes : un atout pour la sécurité routière

Les accidents de voiture sont à l’origine d’une perte considérable pour les États. Afin de remédier à ce problème, Barack Obama a récemment annoncé sa volonté de favoriser la commercialisation des voitures autonomes. Dans cette optique, l’administration américaine a publié un guide des bonnes pratiques pour encadrer le développement de ces véhicules sans chauffeur, tout en garantissant la sécurité.

Les avantages des voitures autonomes

La Maison Blanche a souligné que cette technologie pourrait réduire le nombre d’accidents sur les routes américaines. En effet, l’année dernière, 94 % des accidents de la circulation étaient causés par des erreurs humaines, comme l’a expliqué Jeff Zients, directeur du conseil économique auprès de Barack Obama. Il est donc primordial de prendre en compte le problème des accidents de la route aux États-Unis.

“Les voitures autonomes vont sauver des vies et permettre aux Américains de gagner du temps et de l’argent. C’est pourquoi nous sommes en train de mettre en place des règles pour accélérer leur arrivée sur les routes en toute sécurité”, a déclaré Jeff Zients.

Impact économique

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne dans un rapport sur la sécurité routière publié récemment que près de 1,25 million de personnes perdent la vie chaque année dans des accidents de la route, tandis que 20 à 50 millions d’autres sont blessées dans le monde entier. Ce problème prend une dimension économique considérable :

“Les accidents de la route entraînent des pertes économiques importantes pour les victimes, leur famille et les pays dans leur ensemble. En effet, ils nécessitent des soins coûteux (y compris pour la réadaptation) et des enquêtes, et entraînent une perte de productivité (et de revenu) pour la victime et sa famille, qui doivent interrompre leur travail (ou s’absenter de l’école) pour s’en occuper.”

Selon l’OMS, les accidents de la route représentent environ 3 % du produit intérieur brut des pays, un chiffre qui pourrait atteindre 5 % dans les pays à revenu intermédiaire ou plus faible.

Évaluation des coûts aux États-Unis

Évaluer les coûts économiques des accidents de la route est une tâche complexe. Il existe des coûts directs et indirects :

  • Les coûts médicaux et sociaux : les frais de transport sanitaire, les premiers secours, les soins médicaux, les médicaments.
  • Les coûts matériels : les dommages causés aux véhicules, au domaine public et à la propriété.
  • Les pertes de production future pour les personnes décédées et les pertes temporaires de production pour les blessés.

En 2011, le coût global de l’insécurité routière en France était estimé à 9,7 milliards d’euros, les accidents mortels représentant un peu plus de 50 % de ce coût.

Aux États-Unis, plusieurs estimations du coût de l’insécurité routière existent. Le Center for Disease Control and Prevention (CDC) estime que les décès de plus de 30 000 personnes dans des accidents de véhicules motorisés sur les routes américaines ont entraîné un coût de 44 milliards de dollars en 2013. Cette estimation se limite aux pertes sur les plans professionnel et médical, sans prendre en compte le poids de ces pertes pour les familles et les amis des victimes. Le Texas est l’État où le coût des décès liés aux accidents de voiture est le plus élevé, avec plus de 4,8 milliards de dollars.

Selon une étude publiée en mai 2015 par la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), les accidents de la route ont coûté 242 milliards de dollars aux États-Unis. Ce calcul prend en compte les 33 000 décès, les 3,9 millions de blessés et les 24 millions de véhicules endommagés. Lorsque l’agence prend également en compte les conséquences sociales de toutes ces pertes humaines, le coût total des accidents de la circulation pourrait atteindre 836 milliards de dollars en 2010. Le gouvernement américain a donc tout intérêt à mettre en place rapidement des politiques publiques visant à améliorer la sécurité routière.