Les voitures électriques: des problèmes écologiques inattendus

Les voitures électriques: des problèmes écologiques inattendus

Le gouvernement du Québec nous encourage à adopter les véhicules électriques en mettant l’accent sur leur contribution à un environnement plus propre. Mais est-ce que ces voitures sont réellement la solution pour lutter contre les changements climatiques? Des études montrent que la production des voitures électriques pollue jusqu’à deux fois plus que les voitures à essence. Alors, avant de prendre une décision, il est important de nuancer notre position vis-à-vis de cette solution “propre”.

Une production polluante

Dès leur sortie d’usine, les voitures électriques émettent plus de gaz à effet de serre que les voitures à essence. Selon une étude menée par le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) à la demande d’Hydro-Québec, l’impact environnemental d’une voiture électrique est jusqu’à deux fois plus élevé que celui d’une voiture à essence. Ces résultats ont été corroborés par une étude publique de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) en France.

Une demande croissante de ressources naturelles

La production d’une voiture électrique nécessite une consommation très importante de ressources naturelles, bien plus que celle d’un véhicule traditionnel. Selon le CIRAIG, même en parcourant 300 000 kilomètres au Québec, une voiture électrique ne parviendra jamais à compenser l’empreinte écologique engendrée par sa production. De plus, la demande mondiale de métaux tels que le lithium et de minéraux comme le graphite, nécessaires à la fabrication des batteries, est en constante augmentation. Si tous les véhicules de la planète étaient électriques, les réserves de lithium seraient épuisées en quelques décennies.

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Des problèmes de production à l’autre bout du monde

Près de 70% de la production mondiale de batteries se fait en Chine, où le raffinage des minerais et l’assemblage des matériaux des batteries sont très énergivores et génèrent beaucoup de gaz à effet de serre. De plus, la Chine est également le premier producteur mondial de voitures électriques. Ce pays détient le quasi-monopole de l’extraction des terres rares nécessaires à la fabrication des moteurs, ce qui a un impact néfaste sur l’eau et les écosystèmes. Même si le Québec possède des gisements de terres rares, aucune mine n’est encore exploitée.

Des émissions nocives malgré tout

Bien que les voitures électriques émettent moins de gaz à effet de serre que les voitures à essence, elles ne sont pas totalement exemptes d’émissions nocives. En raison du frottement des pneus sur la route et du freinage, elles émettent des particules fines, tout comme les voitures à essence. Par conséquent, même si les voitures électriques contribuent à réduire les émissions de gaz à effet de serre, elles ne sont pas une solution parfaite.

Une fin de vie à améliorer

Actuellement, il n’existe aucun procédé de recyclage efficace pour le lithium utilisé dans les batteries des voitures électriques. Le recyclage des batteries est complexe en raison des changements fréquents des procédés chimiques utilisés par les fabricants. Cependant, avec le temps, le recyclage des batteries devrait s’améliorer, tout comme les processus de fabrication devraient devenir moins polluants grâce aux avancées technologiques.

En conclusion, les voitures électriques ne sont pas aussi écologiques qu’on pourrait le croire. Le Québec doit donc développer des alternatives à l’auto solo et mettre l’accent sur les transports en commun, la marche, le vélo et l’autopartage. Avant de prendre une décision, il est important de considérer tous ces éléments et de choisir la solution la plus adaptée à notre situation.

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