Les voitures électriques : émettent-elles vraiment plus de particules ?

Les voitures électriques actuelles émettent beaucoup de particules, en voici la preuve

Lorsqu’il s’agit de voitures électriques, de nombreux avantages sont souvent mis en avant, notamment leur contribution à la réduction des émissions de particules. Cependant, une récente étude remet en question cette idée reçue. Selon l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe), près de 60% des émissions de particules fines d’un véhicule proviennent des freins et des pneus. Cela signifie que les voitures électriques, bien qu’elles ne produisent pas d’émissions d’échappement, pourraient tout de même émettre beaucoup de particules.

Les freins et les pneus, principaux émetteurs de particules

Selon la norme Euro 7, les émissions de particules issues des pneus et des freins devront désormais être mesurées sur les nouveaux types de véhicules. Cependant, il est important de souligner que les voitures électriques sont plus lourdes que les voitures thermiques, ce qui a une incidence sur la largeur des pneus et donc sur les émissions de particules pneus/chaussée. En effet, ces émissions représentent 61% des PHE PM10 pour un véhicule électrique, contre seulement 47% pour un véhicule thermique. De plus, les voitures électriques remettent également en suspension plus de particules (36% des PHE PM10) que les voitures thermiques (28% des PHE PM10) lorsqu’elles circulent.

Une étude met en lumière l’usure des pneus sur les voitures électriques

Une méta-étude réalisée par la société Epyx, spécialisée dans la gestion de données de flottes automobiles, a analysé l’usure moyenne des pneus sur les voitures électriques, hybrides et thermiques chez les professionnels. Les résultats sont révélateurs : les voitures électriques nécessitent un remplacement des pneus après environ 29 000 km et 551 jours, tandis que les hybrides et les voitures thermiques peuvent parcourir respectivement environ 40 000 km et 39 000 km avant de devoir changer de pneus. Cette différence peut s’expliquer en partie par le poids plus élevé des voitures électriques, qui exerce une pression plus importante sur les pneus et entraîne une usure plus rapide.

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Le coût des pneus, un élément à prendre en compte

Outre l’usure plus rapide des pneus, les gestionnaires de flottes doivent également tenir compte du coût des pneus de remplacement pour les voitures électriques. Selon Epyx, le pneu moyen monté sur un véhicule électrique est plus grand et plus cher que celui monté sur une voiture thermique. En effet, le pneu de remplacement moyen pour une voiture électrique mesure 18,59 pouces et coûte environ 240 €, tandis que pour une voiture thermique, les chiffres correspondants sont de 17,40 pouces et 150 €. Ces coûts supplémentaires peuvent avoir un impact significatif sur la gestion des coûts des flottes de véhicules électriques.

Conclusion

Bien que les voitures électriques soient souvent présentées comme une solution écologique, il est important de prendre en compte tous les aspects. Si elles contribuent à réduire les émissions de gaz d’échappement, elles ne sont pas exemptes de problèmes liés aux émissions de particules provenant des freins et des pneus. De plus, leur poids plus élevé et leurs pneus plus larges peuvent entraîner une usure plus rapide des pneus et des coûts supplémentaires pour leur remplacement. Il est donc essentiel de continuer à étudier ces questions et à développer des solutions pour améliorer la durabilité des voitures électriques.