Les voitures électriques émettent la moitié du CO2 des voitures thermiques

Les voitures électriques émettent la moitié du CO2 des voitures thermiques

Imaginez une voiture qui ne rejette pas de CO2 tout au long de sa vie sur la route. C’est le cas des voitures électriques. Malgré cela, certains détracteurs affirment que la fabrication d’une voiture électrique est plus polluante que celle d’une voiture thermique. Mais une récente étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), reprise par Le Parisien, prouve que l’impact environnemental des voitures électriques est indéniablement inférieur à celui des voitures thermiques, qu’elles soient diesel ou essence.

Un bilan écologique sans équivoque

Cette étude prend en compte tous les aspects de fabrication des deux types de voitures, y compris les batteries pour les voitures électriques, ainsi que les émissions tout au long de la durée de vie des véhicules, soit 150 000 km. Le bilan est déjà en défaveur des voitures thermiques et ne fait que se creuser davantage lorsqu’on imagine une vie à plusieurs centaines de milliers de kilomètres pour chaque type de véhicule, même en tenant compte du remplacement éventuel de la batterie pour les voitures électriques.

En effet, la fabrication d’une voiture électrique est actuellement très polluante. Rien qu’en termes de batterie, la fabrication émet 3,15 tonnes de CO2, ce qui porte le total à 6,21 tonnes de CO2 pour la construction complète de la voiture. Un bilan nettement supérieur à celui d’une voiture thermique, qui ne “coûte” que 3,3 tonnes de CO2 en termes de pièces détachées. L’assemblage ne fait que confirmer cette tendance, avec une émission totale de 6,57 tonnes de CO2 pour une voiture électrique, contre 3,74 tonnes pour une voiture thermique.

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En revanche, lors de l’utilisation, le bilan est sans équivoque : une voiture thermique émettra en moyenne 15,84 tonnes de CO2, tandis qu’une voiture électrique n’en émettra pas une seule gramme. Il serait néanmoins erroné de dire qu’une voiture électrique n’a aucun impact écologique pendant son utilisation, puisque la production d’énergie pour la recharger émet environ 2,34 tonnes de CO2. Mais du côté des voitures thermiques, l’énergie utilisée, c’est-à-dire le carburant, émettra 2,42 tonnes de CO2.

Un bilan environnemental imbattable

Le bilan sur ces 150 000 km s’élève donc à 18,26 tonnes de CO2 rejetées pour une voiture thermique moyenne, contre seulement 2,34 tonnes pour une voiture électrique. En cumulant cela avec la fabrication des deux types de véhicules, une voiture électrique émettra 9 tonnes de CO2, contre 22 tonnes pour une voiture thermique. Même si la voiture électrique doit remplacer sa batterie pendant cette période, le bilan reste favorable à l’électrique avec environ 10 tonnes de CO2 d’écart. De plus, du point de vue financier, les constructeurs garantissent désormais leurs batteries jusqu’à cette limite, et beaucoup peuvent même les dépasser.

Certes, les conditions d’extraction du lithium soulèvent toujours des débats sur les plans social et écologique. Cependant, le stock de lithium est désormais excédentaire et il est possible que le rythme d’extraction ralentisse malgré la demande croissante de voitures électriques. De plus, les avancées en cours dans les batteries permettront bientôt de n’utiliser que 5 à 10% de “matières sales” par batterie, limitant ainsi cette extraction. En ce qui concerne la pollution liée au transport du lithium jusqu’aux usines de fabrication, elle se retrouve également de l’autre côté lorsque le pétrole est transporté pour être transformé en carburant.

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Sources : Ademe et Le Parisien

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