L’essor des voitures électriques en France
Depuis le mois de mars 2023, les voitures 100% électriques représentent une part de marché de 15,4% en France, enregistrant une progression significative par rapport à l’année précédente où cette part était de 11,9%. Au cours des trois premiers mois de cette année, pas moins de 64 884 immatriculations ont été enregistrées, contre 43 510 au cours de la même période en 2022. Il sera intéressant de voir comment cette tendance à la hausse se maintiendra tout au long de l’année, sachant que le bonus écologique est désormais réservé aux véhicules dont le prix est inférieur à 47 000 € depuis le 1er janvier. Voici les chiffres des ventes de voitures électriques en France au cours des six dernières années :
- Année 2023 (après 3 mois) : 64 884 immatriculations / 15,4% de part de marché
- Année 2022 : 203 121 immatriculations / 13,3% de part de marché
- Année 2021 : 162 167 immatriculations / 9,8% de part de marché
- Année 2020 : 110 916 immatriculations / 6,7% de part de marché
- Année 2019 : 42 764 immatriculations / 1,9% de part de marché
- Année 2018 : 31 059 immatriculations / 1,4% de part de marché
Bonus écologique 2023 : changements et montant
En 2023, deux changements majeurs ont été apportés au bonus écologique pour les voitures électriques. Tout d’abord, ce bonus n’est plus disponible pour les véhicules dont le prix est compris entre 47 000 € et 60 000 €. Il est désormais réservé aux véhicules dont le prix d’achat est inférieur à 47 000 €. De plus, le montant du bonus varie en fonction des ressources. Pour les ménages les plus aisés (50% des ménages), le montant a été réduit de 1 000 €, tandis que pour les autres (les 50% restants), il a été augmenté de 1 000 €. Ainsi, si votre revenu de référence par part est inférieur à 14 089 €, votre bonus peut atteindre 7 000 € (ou 8 000 € pour une camionnette). En revanche, si votre revenu de référence par part est supérieur à 14 089 €, le montant du bonus sera limité à 5 000 € (ou 6 000 € pour une camionnette).
Evolution du bonus précédent
En mai 2020, le plan de relance automobile présenté par le président Emmanuel Macron a augmenté le montant du bonus maximal accordé aux particuliers pour l’achat d’une voiture électrique à 7 000 €. Par la suite, ce montant est revenu à 6 000 € le 1er juillet 2021. Un nouvel abaissement de 1 000 € était prévu à partir du 1er juillet 2022, ce qui aurait ramené le montant du bonus maximal à 5 000 €, mais cette mesure a été repoussée jusqu’au 31 décembre 2022. À noter que le seuil limite du prix d’achat pour bénéficier du bonus maximal a été relevé à 47 000 € le 1er juillet, contre 45 000 € précédemment. Pour le moment, aucune information n’a été communiquée concernant une éventuelle prolongation du bonus maximal en 2023.
Les modèles de voitures électriques en France
Le marché des voitures électriques en France propose actuellement une variété de modèles, tels que l’Audi Q8 e-tron, la Tesla Model 3, le Kia e-Soul, le DS3 Crossback E-Tense, le Mercedes EQC, la Porsche Taycan et la Renault Zoé. Ils ont été rejoints par les Peugeot e-208 et e-2008, l’Opel Corsa-e, la Honda e, la Renault Twingo ZE, le Tesla Model Y et la Volkswagen ID3, entre autres. De nouveaux véhicules zéro émission ont également élargi la gamme des quadricycles, comme la Citroën Ami en été 2020. Depuis la fin de l’année dernière, le marché de l’électrique a également accueilli la Citroën ë-C4 et de nombreux SUV tels que le Skoda Enyaq, le Volkswagen ID4, le Lexus UX 300e, la Dacia Spring, la Ford Mustang Mach-E et l’Aiways U5, tandis que la grande BMW iX est arrivée en 2021 pour rivaliser avec la Tesla Model X, tout comme l’Audi Q4 e-tron. En tant que véhicule électrique fonctionnant à l’hydrogène, la grande berline Toyota Mirai est désormais disponible en deuxième génération. En revanche, les petits modèles tendent à disparaître, comme la Skoda Citigo e iV, retirée du catalogue en décembre 2020, et plus récemment, la Smart Forfour. À ce jour, environ 80 modèles de voitures électriques sont disponibles en France. Si l’alliance Renault-Nissan dominait le secteur il y a quelques années, d’autres marques ont depuis investi massivement dans le marché des véhicules électriques. Les stratégies varient selon les constructeurs, avec certaines marques, comme Tesla ou BMW, privilégiant le segment « premium ». On observe également une croissance des SUV électriques chez toutes les marques. Pour en savoir plus sur les 85 modèles du marché électrique en France, ainsi que leurs prix et leur autonomie, vous pouvez consulter le diaporama en haut de cette page.
Le bonus en fonction du prix d’achat
Le bonus écologique en vigueur depuis 2020 a été partiellement conservé, avec une aide supplémentaire de 1 000 euros prolongée pour le premier semestre 2021. Ainsi, vous pouvez bénéficier d’un bonus maximal de 7 000 euros jusqu’au 30 juin 2021 (voir paragraphe précédent). Depuis le 1er juillet, ce montant est de nouveau fixé à 6 000 euros (dans la limite de 27% du prix total TTC, incluant la location des batteries). Toutefois, conformément au décret du 30 décembre 2019, ce bonus de 6 000 euros concerne uniquement les véhicules dont le prix d’achat est inférieur à 45 000 euros. Pour ceux dont le prix est compris entre 45 000 et 60 000 euros, le bonus est de 2 000 euros depuis le 1er juillet 2021 (contre 3 000 euros auparavant). Enfin, pour un prix d’achat supérieur à 60 000 euros, aucun bonus n’est accordé, sauf pour les véhicules utilitaires ou fonctionnant à l’hydrogène (2 000 euros depuis le 1er juillet). Pour les deux-roues électriques et les quadricycles, le bonus reste fixé à 900 euros. À noter que le bonus écologique s’applique aux véhicules neufs émettant 20 g/km de CO2 ou moins, qu’il s’agisse de voitures particulières, de camionnettes, de deux-roues, de trois-roues ou de quadricycles sans batterie au plomb. Parmi les conditions à remplir pour obtenir le bonus, il est nécessaire de conserver le véhicule pendant au moins six mois après son acquisition et de parcourir au moins 6 000 km. Pour les deux-roues, trois-roues et quadricycles, ces conditions s’appliquent pendant la première année d’immatriculation et avec un seuil de 2 000 km. Il convient de noter que les avantages du bonus de 2020 sont maintenus jusqu’au 31 mars 2021 sous certaines conditions. Cela concerne les véhicules commandés en 2020, à condition que la facturation intervienne au plus tard le 31 mars 2021. Pour les contrats de location, la signature doit être antérieure au 31 décembre 2020 et le calendrier de paiement doit commencer avant le 31 mars 2021.
Meilleure voiture électrique : une question de choix
Il est difficile de comparer directement les différents véhicules électriques du marché, car ils appartiennent à des segments différents et ont des positions tarifaires et de performances variables. Néanmoins, l’une des voitures les plus abouties est dotée d’une présentation modernisée et offre des performances accrues, mais à un prix également plus élevé.
Coût de la recharge d’une voiture électrique
Le coût de la recharge d’une voiture électrique est environ quatre fois moins élevé que celui de son équivalent thermique. Bien sûr, cela peut varier en fonction du type de véhicule, de ses batteries et de la politique tarifaire du fournisseur d’électricité. Selon le site kelwatt.fr, un propriétaire d’une voiture électrique avec une consommation d’environ 15 kWh/100 km dépensera en moyenne 10 euros pour un plein.
Durée de vie d’une batterie de voiture électrique
Au fil du temps, la capacité des batteries des voitures électriques diminue de manière irréversible, limitant ainsi leur autonomie. En général, une batterie neuve de voiture électrique a une durée de vie de huit à dix ans. Pour les conducteurs qui parcourent de longues distances, la durée de vie équivaut à environ 100 000 km.
Cycle d’homologation WLTP
Depuis le 1er septembre 2018, tous les nouveaux véhicules commercialisés sont soumis au nouveau cycle d’homologation WLTP (World harmonized light vehicles test procedure). Cette procédure permet d’obtenir une estimation plus réaliste de l’autonomie des véhicules électriques dans des conditions d’utilisation réelles. La plupart des véhicules mentionnés dans cet article ont été homologués avant cette date, ce qui signifie que les chiffres d’autonomie cités correspondent à l’ancien cycle NEDC, avec une différence d’environ 25% par rapport au nouveau cycle.