Le véhicule électrique suscite de plus en plus d’intérêt dans le domaine de l’automobile en Algérie et devient une préoccupation majeure en matière d’environnement. Réunissant des experts et des responsables de différentes institutions de recherche algériennes telles que le Cerefe, le CRTSE, le CDER et le CRTI, la Journée de la mobilité électrique organisée récemment par la société Mokacom a permis de discuter des perspectives de développement des véhicules électriques dans le pays.
Encourager la mobilité propre
L’événement a réuni les acteurs multisectoriels de la mobilité électrique afin de partager les derniers développements en faveur d’une mobilité propre, tels que le déploiement des bornes de recharge, le développement des batteries au lithium et la transition vers l’hydrogène. L’édition inaugurale de cet événement a abordé plusieurs thèmes, notamment la feuille de route pour l’introduction des véhicules électriques en Algérie, les mécanismes de soutien à l’acquisition de ces voitures, les voies à suivre pour développer une mobilité propre dans le cadre de la transition énergétique du pays, la durabilité de la mobilité électrique, les start-up de l’e-mobilité en tant que catalyseur de l’investissement régional, le coût actuel de la recharge des véhicules électriques en Algérie, le défi de la fabrication nationale des batteries au lithium et la feuille de route vers une mobilité à zéro émission de carbone.
Une aide financière pour l’achat de voitures électriques
L’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue) a partagé les résultats d’une étude sur l’impact du transport sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre lors de l’événement. Une nouvelle réglementation impose désormais aux concessionnaires et fabricants automobiles d’intégrer un quota de 15% de véhicules électriques dans leur programme. À partir de 2024, l’Aprue accordera des primes pour l’achat de voitures électriques et l’installation de bornes de recharge. Le montant de cette aide financière varie entre 300 000 et 500 000 DA, sous forme de remise sur les prix de vente.
La transition vers une mobilité électrique durable
Il est important de noter que le parc automobile en Algérie compte actuellement environ 7 millions de véhicules, dont 40% ont plus de 20 ans. Parmi ceux-ci, 35% roulent au diesel et 65% à l’essence. Par ailleurs, le nombre de voitures fonctionnant au GPL est passé de 200 000 en 2014 à 1 million en 2022. Dans le cadre de la transition vers une mobilité électrique durable, Sonelgaz prévoit l’installation de 1000 bornes de recharge d’ici la fin de l’année 2024, dont 300 seront opérationnelles dès 2023.
Cette aide financière encourageante contribuera sans aucun doute à accélérer l’adoption des véhicules électriques en Algérie et à promouvoir une mobilité plus respectueuse de l’environnement.