La société Shaary se lance dans l’aventure des voitures électriques en libre-service à Marseille. Malgré l’échec de son prédécesseur, Totem mobi, le nouvel opérateur est confiant en l’avenir de ce système d’autopartage dans la ville.
Un nouvel acteur sur le marché
Les 170 véhicules électriques en libre-service de la société Totem mobi avaient réussi à se faire une place à Marseille ces dernières années. Avec près de 15 000 locations mensuelles au plus fort de son activité, l’entreprise était un véritable succès. Malheureusement, le vandalisme et la crise sanitaire ont eu raison du modèle économique du groupe, conduisant à sa liquidation selon la dirigeante fondatrice Emmanuelle Champaud.
Cependant, ces difficultés n’ont pas découragé d’autres tentatives d’autopartage à Marseille. L’opérateur Shaary a obtenu le label d’autopartage de la Métropole Aix-Marseille-Provence ainsi qu’une autorisation d’occupation du domaine public de la Ville de Marseille.
50 nouvelles voiturettes électriques à disposition
Depuis le lundi 24 janvier, Shaary a déployé 50 voiturettes électriques dans les 1er, 2e, 6e et 7e arrondissements de Marseille, couvrant une zone de près de 5 km². « Nous sommes en capacité d’augmenter rapidement le nombre de véhicules et le périmètre du service en fonction de l’adhésion des Marseillais », déclare l’équipe de Shaary. Les utilisateurs pourront dorénavant louer une voiturette électrique en téléchargeant l’application et la garer sur les places de stationnement définies pour le service. Le tarif d’accès au service est de 1,5 euro, plus 32 centimes par minute d’utilisation.
Un nouveau modèle plus résistant
Au lieu des Twizy utilisées par Totem mobi, Shaary a opté pour le « modèle italien Estrima Birò », explique Lionel Collot, directeur des opérations chez Shaary. Ce choix est l’un des trois arguments qui laissent espérer une meilleure réussite que les précédents opérateurs. « Cette voiture est entièrement fermée, contrairement aux modèles précédents qui étaient ouverts et accessibles à tous. Cela facilitait les dégradations, les utilisations inappropriées et le vandalisme », précise Collot.
Contrairement à Totem mobi, Shaary ne compte pas développer des stations de recharge. « Un système contraignant pour les utilisateurs et pour nous. Ainsi, nous pouvons nous développer rapidement dans de nouvelles zones sans aménagement. Les utilisateurs peuvent également déposer le véhicule sur n’importe quelle place de stationnement dans la zone définie », souligne le directeur des opérations.
Enfin, Lionel Collot rappelle que Totem mobi a été durement touché par la crise sanitaire, ce qui a été une raison majeure de son arrêt. Les prochains mois diront si les voitures électriques rencontreront le même succès que les trottinettes à Marseille.
