Lorsque vous conduisez une voiture électrique ou hybride, vous pouvez récupérer de l’énergie lors du freinage. Cette technologie permet de recharger la batterie du véhicule et d’améliorer son efficacité énergétique. Dans cet article, nous allons explorer les différentes méthodes de récupération d’énergie utilisées par les constructeurs automobiles.
Les niveaux de récupération d’énergie
Les niveaux de récupération d’énergie sont mesurés en kilowatts (kW) et en décélérations en g ou en m/s2. Par exemple, la Porsche Taycan offre un impressionnant système de régénération d’énergie d’une puissance maximale de 265 kW (le moteur avant peut stocker jusqu’à 175 kW tandis que le moteur arrière peut stocker 90 kW). La décélération maximale de ce système de freinage régénératif atteint 0,39 g, soit 3,8 m/s2.
Dans certaines voitures, les feux de stop peuvent s’allumer même sans appuyer sur la pédale de frein. En effet, lorsque la décélération atteint 1,3 m/s2 (0,13 g), les feux de stop s’allument automatiquement. Cette décélération peut être atteinte grâce à la seule récupération d’énergie lors du relâchement de l’accélérateur.
Il est intéressant de noter qu’Audi a développé une autre technologie de récupération d’énergie qui ne repose pas sur la décélération du véhicule. Appelé eROT, ce système utilise le mouvement vertical des suspensions pour générer de l’énergie. Habituellement dissipée sous forme de chaleur par les amortisseurs, cette énergie cinétique est ici convertie en électricité pour recharger la batterie des véhicules hybrides légers.
Des approches différentes
Les constructeurs automobiles adoptent différentes approches pour la récupération d’énergie dans leurs voitures électriques. Certains calibrent le système pour reproduire le comportement d’un véhicule thermique. Ainsi, la récupération d’énergie est activée en partie lors du relâchement de l’accélérateur pour imiter le frein moteur, tandis qu’une partie de la course de la pédale de frein est réservée à la récupération d’énergie. Cependant, les possibilités de la récupération d’énergie sont bien plus étendues.
Chez Tesla, la récupération d’énergie au relâchement de l’accélérateur peut être réglée via l’écran tactile. Il est possible de choisir différents niveaux d’intensité, mais il n’est pas possible de modifier ce réglage en temps réel pendant la conduite. D’autres voitures proposent un mode “B” qui permet d’augmenter la récupération d’énergie lors du relâchement de l’accélérateur. Cependant, la plupart des conducteurs finissent par rester en mode “D” ou en mode “B” et ne modifient pas ce paramètre pendant la conduite. Il serait peut-être intéressant de pouvoir ajuster l’intensité de la récupération d’énergie en fonction du mode de conduite (confort, normal, sport, etc.).
Les voitures électriques et hybrides équipées de palettes au volant offrent une solution convaincante pour régler l’intensité de la récupération d’énergie au relâchement de l’accélérateur. En tirant la palette de gauche, vous pouvez augmenter le niveau de récupération. En tirant la palette de droite, vous pouvez réduire l’intensité de la régénération lors du relâchement de l’accélérateur.
En conclusion, la récupération d’énergie au freinage est une fonctionnalité essentielle des voitures électriques et hybrides. Elle permet non seulement de recharger la batterie du véhicule, mais aussi d’accroître son efficacité énergétique. Les constructeurs automobiles adoptent différentes approches pour exploiter cette technologie, offrant ainsi aux conducteurs une expérience de conduite personnalisable et éco-responsable.