Stephan Zwettler a fait le choix de passer à la voiture électrique il y a six ans, lorsque son ancien véhicule a rendu l’âme. Selon lui, ce choix s’est avant tout basé sur des critères financiers : “La voiture électrique offre des économies substantielles, notamment en termes d’impôts et d’entretien”, explique-t-il lors d’une interview pour le 19h30 de la RTS.
Cependant, il pourrait regretter sa décision si jamais une grave pénurie d’électricité survient cet hiver. En effet, dans cette situation, il ne serait autorisé à utiliser sa voiture que pour les déplacements strictement nécessaires tels que le travail et les courses, conformément aux dispositions envisagées par la Confédération.
Même le fait que sa maison soit équipée de panneaux solaires ne changerait rien à cette restriction. “Nous avons investi dans des panneaux solaires sur notre toit, nous produisons autant d’électricité que nous en consommons tout au long de l’année et pourtant nous sommes soumis à cette restriction”, déplore Stephan Zwettler.
Ces mesures restrictives concernant les voitures électriques en Suisse ont même fait réagir la presse étrangère, avec des titres comme “Pourquoi la Suisse veut-elle interdire les véhicules électriques ?”, “La Suisse pourrait restreindre la circulation des véhicules électriques pendant la crise énergétique” ou encore “La Suisse envisage des interdictions de conduire pour les voitures électriques”.
En réalité, il ne s’agit pas d’une interdiction, mais d’une restriction qui ne serait mise en place qu’au troisième niveau de mesures prises par la Confédération. Dans ce cas de figure, il ne serait plus possible de regarder des DVD ou des vidéos en streaming, et les jeux vidéo seraient également interdits.
Cependant, certains défenseurs de la mobilité électrique estiment que ces mesures vont trop loin. “Il est possible de programmer la recharge de sa voiture uniquement entre minuit et 6h du matin”, souligne Olivier Bourgeois, président de l’Association romande des utilisateurs de véhicules électriques. Selon lui, même dans les périodes les plus tendues de cet hiver, la demande en électricité ne sera pas à son maximum au milieu de la nuit, mais plutôt entre 18h et 22h.
Pourtant, l’administration fédérale ne partage pas cet avis. “Si les propriétaires de voitures électriques les utilisent moins et les rechargent donc moins souvent, cela permet de réaffecter l’énergie à d’autres usages”, explique l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays. Selon lui, l’heure à laquelle les voitures électriques sont rechargées n’a aucune importance.
Quoi qu’il en soit, les voitures électriques restent encore relativement rares en Suisse, avec seulement une voiture sur cinquante roulant exclusivement à l’électricité.
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