L’Agence de la transition écologique (ADEME) a récemment rendu son avis sur les voitures électriques et les bornes de recharge. Selon cet organisme, bien que certaines voitures électriques présentent un impact carbone deux à trois fois inférieur à celui des modèles thermiques similaires, cela ne s’applique pas à tous les véhicules.
Les SUV non recommandés avec de grosses batteries
L’ADEME affirme que “l’impact carbone d’un véhicule électrique augmente presque proportionnellement à son poids”. Par conséquent, les SUV et les voitures lourdes ne sont pas recommandés par l’agence. Elle précise également les conditions pour une réduction de deux à trois fois des émissions de CO₂, notamment en ce qui concerne la taille des batteries, qui ne devrait pas dépasser 60 kWh.
Le “coût complet” d’un véhicule électrique
En ce qui concerne l’impact économique, l’ADEME affirme que “le coût complet d’un véhicule électrique rechargé à domicile est équivalent, voire inférieur à celui d’un véhicule thermique dès aujourd’hui”. Selon l’agence, un véhicule électrique compact avec une batterie de 40 kWh a un coût complet inférieur de 8 000 euros par rapport à son homologue essence. Cependant, ce coût est plus élevé avec une batterie de 80 kWh ou avec une voiture hybride.
Domicile-travail en voiture électrique, quid des longs trajets ?
L’ADEME recommande de choisir une batterie adaptée à l’usage principal du véhicule, notamment pour les trajets domicile-travail quotidiens. Cependant, le rapport soulève la question des voyages plus longs, avec le risque de saturation des bornes de recharge. L’agence propose d’envisager des solutions alternatives, telles que le train ou des véhicules adaptés sur les lieux touristiques.
L’empreinte environnementale et l’approvisionnement en matières premières
L’ADEME souligne que l’électrification des voitures ne résout pas tous les problèmes environnementaux. Les véhicules électriques émettent des particules provenant de l’usure des pneus, des plaquettes de frein et du revêtement routier. De plus, la conception des batteries soulève des questions concernant l’approvisionnement en matières premières, telles que le lithium, le cobalt, le nickel et le graphite.
L’importance de travailler sur d’autres axes
Selon l’ADEME, électrifier le parc automobile est une étape nécessaire pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Cependant, cela ne suffit pas. L’agence insiste sur l’importance de changer les comportements, de promouvoir d’autres moyens de mobilité moins impactants que la voiture individuelle, et d’améliorer les technologies pour réduire la consommation d’énergie.
En conclusion, l’ADEME apporte un éclairage intéressant sur les voitures électriques. Bien qu’elles puissent réduire l’impact carbone, il est essentiel de prendre en compte différents facteurs tels que la taille des batteries, le type de trajets effectués et les comportements individuels. L’électromobilité est une avancée positive, mais il est également crucial de travailler sur d’autres axes pour une transition écologique complète.