Les voitures électriques sont souvent présentées comme une alternative écologique aux voitures thermiques. Cependant, il y a des arguments qui remettent en question leur véritable impact environnemental. Dans cet article, nous allons examiner trois de ces arguments et vérifier leur véracité.
Des voitures “au charbon” ?
L’un des arguments les plus fréquents est que les voitures électriques émettent autant de gaz à effet de serre que les voitures thermiques. Cela est dû à l’utilisation d’électricité produite par des centrales utilisant des énergies fossiles telles que le charbon.
Cependant, selon l’Agence américaine de protection de l’environnement, une voiture électrique rechargée dans une région dépendant fortement du charbon émet en moyenne 247 grammes de dioxyde de carbone (CO2) par mile parcouru, contre 381 grammes pour une voiture thermique.
Le bilan carbone d’une voiture électrique dépend donc de la région où elle est rechargée. Dans des pays produisant une grande partie de leur électricité à partir du charbon, comme la Pologne ou certains pays asiatiques, les voitures électriques peuvent avoir un impact environnemental plus important. En revanche, dans des pays comme la France où l’électricité provient principalement du nucléaire, les voitures électriques sont plus écologiques que leurs homologues thermiques. De plus, si l’on prend en compte le cycle de vie complet, les voitures thermiques sont bien plus émettrices de CO2 que les voitures électriques, selon une étude du Conseil international sur le transport propre (ICCT).
Extraction minière et impact environnemental
Un autre argument souvent avancé est que la fabrication des batteries des voitures électriques entraîne une extraction minière intensive et un impact environnemental conséquent. Il est vrai que la fabrication des batteries nécessite l’extraction de certains métaux et que les matières premières doivent être transportées à travers le monde pour l’assemblage et la vente.
Cependant, les chiffres avancés dans certains posts sur les réseaux sociaux sont trompeurs. Selon plusieurs experts, il est difficile de généraliser l’impact de l’extraction minière, car cela dépend de la région d’exploration et du type de batterie. De plus, l’extraction minière pose d’autres problèmes, tels que l’exploitation des enfants dans les mines, notamment pour le cobalt, un composant clé des batteries.
Malgré cela, il est important de noter que les forages pétroliers, avec leur impact environnemental majeur, ne sont pas une meilleure alternative selon les experts. L’impact social et environnemental du réchauffement climatique est bien plus catastrophique que celui de l’extraction minière pour les batteries, souligne Georg Bieker, chercheur à l’ICCT.
Le risque d’être “coincé dans la neige”
Certains critiques affirment que les voitures électriques risquent de tomber en panne lors de tempêtes de neige, laissant les passagers sans chauffage et aggravant les embouteillages. Cependant, ces affirmations n’ont pas été confirmées par plusieurs organisations de vérification des faits.
La question de la surconsommation d’énergie des voitures électriques par temps froid fait débat parmi les experts. Certains soutiennent que les voitures thermiques consomment finalement plus d’énergie car elles doivent maintenir le moteur allumé pour alimenter le chauffage.
En conclusion, bien que certaines critiques puissent remettre en question l’aspect écologique des voitures électriques, il est important de prendre en compte l’ensemble du cycle de vie du véhicule. Dans de nombreuses régions où l’électricité est principalement produite à partir de sources renouvelables, les voitures électriques se révèlent être une alternative plus respectueuse de l’environnement que les voitures thermiques.