Les voitures électriques sont moins polluantes que les voitures à essence, même si l’électricité provient du charbon

Les voitures électriques sont moins polluantes que les voitures à essence, même si l’électricité provient du charbon

On entend souvent des arguments contradictoires de la part des détracteurs des voitures électriques. L’un des arguments les plus subversifs est sans aucun doute le coût écologique (et les émissions de CO2) du remplacement des voitures thermiques par des voitures électriques.

Si vous avez du mal à répondre à ce genre d’arguments lors d’un dîner ou d’une réunion de famille, cette étude VDI devrait vous intéresser. Elle offre enfin une comparaison claire et intelligente de l’impact en termes d’émissions de CO2 des voitures particulières en fonction du type d’énergie, du cycle de vie complet du véhicule, ainsi que des pays et de leur mix énergétique.

Les voitures à essence émettent près de 3 fois plus de CO2 qu’une voiture électrique européenne

Le graphique parle de lui-même : en prenant tous les éléments en compte, et pour une durée de vie de 200 000 km, il est clair que les voitures électriques émettent beaucoup moins de CO2 que les voitures à essence et diesel tout au long de leur vie. Les émissions peuvent varier en fonction des pays et de leurs choix énergétiques.

Même avec un mix énergétique peu favorable à la production d’électricité, basé sur le pétrole, le charbon et le gaz, comme en Pologne ou en Allemagne (52% d’énergies renouvelables et 42,1% d’énergies fossiles), l’étude VDI démontre que rouler en voiture électrique émet beaucoup moins de CO2 que rouler en voiture thermique.

En Pologne, la réduction comparative des émissions est d’environ -29%, en Allemagne elle est de -56%, et dans l’ensemble de l’UE des 27, la baisse moyenne des émissions est d’environ -63%. La réduction des émissions de CO2 est particulièrement impressionnante dans des pays comme la France et la Suède (respectivement -77% et -79%) en raison de leur choix précoce en faveur du nucléaire et/ou des énergies renouvelables.

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En fin de compte, d’après cette étude, il semble très hasardeux de mettre les deux types de motorisation sur un pied d’égalité. Sur une durée de vie de 200 000 km, une voiture thermique émettra entre 33 et 37 tonnes de CO2, tandis qu’une voiture électrique émettra environ trois fois moins. L’étude va même plus loin en calculant le nombre de kilomètres nécessaires pour que l’utilisation d’une voiture électrique devienne plus avantageuse.

En France, le seuil se situerait autour de 65 000 km, tandis qu’en Pologne, il faudrait plutôt parcourir 160 000 km. Quel que soit le mix énergétique, la différence est claire : il est impossible de mettre les deux types de motorisation sur un pied d’égalité. Rouler en voiture électrique est meilleur pour l’environnement selon VDI. De plus, les choses devraient s’améliorer progressivement grâce à l’arrivée de batteries plus écologiques, à une production locale accrue et à un développement rapide des énergies renouvelables.

  • Une étude VDI démontre, chiffres à l’appui, l’intérêt des voitures électriques pour réduire considérablement les émissions de CO2 des voitures tout au long de leur cycle de vie.
  • La production de voitures électriques a un impact, mais il est toujours comparativement plus faible, quel que soit le mix énergétique.
  • La situation devrait s’améliorer avec l’adoption de batteries plus propres et une transition vers des sources d’énergie plus respectueuses de l’environnement.