La voiture électrique gagne en popularité, mais des obstacles restent à surmonter pour sa démocratisation. La baisse des prix de vente et le développement du réseau de bornes de recharge sont les principales préoccupations, selon une enquête réalisée auprès de plus de 1 500 lecteurs.
La recharge à domicile privilégiée
Une écrasante majorité (74%) des utilisateurs de voitures électriques optent pour la recharge à domicile. Ils effectuent en moyenne 2,3 recharges par semaine, pour un coût estimé à 2,50 € pour 100 km, soit près de 4,8 fois moins cher qu’une voiture à essence.
En ce qui concerne les installations de recharge, peu d’entre eux ont adapté leur domicile à l’usage de la voiture électrique. Environ 41% rechargent leur véhicule sur une prise standard, tandis que 33% utilisent une prise renforcée (Green’up). Seuls 26% ont installé une wallbox offrant une puissance plus élevée. De même, les abonnements auprès des fournisseurs d’électricité sont souvent classiques, avec une puissance de 9 kVA pour 35% des utilisateurs et de 6 kVA pour 23%. Seulement 40% ont adapté leur installation à une puissance de 12 kVA ou plus.
Les réseaux de recharge publics peu utilisés
La voiture électrique reste principalement utilisée à proximité du domicile, car 80% des utilisateurs possèdent également un véhicule à moteur thermique. De plus, 43% des propriétaires de voitures électriques n’utilisent jamais les bornes de recharge publiques. Parmi ceux qui les utilisent, 44% le font moins d’une fois par semaine, tandis que seuls 4% s’y branchent de 2 à 5 fois par semaine.
Les réseaux de recharge publics les plus fréquemment utilisés sont ceux des collectivités (36%), des grandes surfaces (18%), Tesla (17%) et Ionity (12%). Toutefois, en termes de satisfaction globale, c’est le réseau Tesla qui obtient le meilleur score, suivi des grandes surfaces, des collectivités et d’Ionity.
Couverture insuffisante et pannes fréquentes
La principale raison pour laquelle les utilisateurs ne se tournent pas vers les bornes de recharge publiques est le manque de couverture du réseau. Selon l’enquête, 26% des répondants trouvent la couverture très incomplète et 46% la trouvent assez incomplète. Seuls 28% sont satisfaits de la couverture nationale. De plus, les pannes des bornes de recharge posent problème, car seuls 25% n’ont jamais rencontré de soucis. 13% rencontrent régulièrement des problèmes, 28% de temps en temps et 34% moins fréquemment. La majorité des problèmes (64%) sont dus à des pannes des bornes elles-mêmes, suivis par des problèmes de reconnaissance du badge de recharge (15%) ou de la voiture (3%). Malheureusement, dans 88% des cas, les problèmes n’ont pas été résolus sur place, obligeant les utilisateurs à trouver une autre solution.
La frustration des badges de recharge
Les badges de recharge sont presque indispensables pour les conducteurs de voitures électriques. 72% des répondants en utilisent un. Le badge le plus utilisé est celui de Chargemap (48%), suivi de Freshmile (11%) et de New Motion (5%). En revanche, les badges des constructeurs automobiles ne semblent pas attirer les clients, avec seulement 3% utilisant celui de Kia, 2% celui de Hyundai et 1% celui de Nissan. Le coût moyen d’un badge est d’environ 15 € à l’achat et 8,80 € par mois en cas d’abonnement. La facturation varie en fonction du fournisseur, certains facturant au temps de recharge, d’autres au kWh.
Les freins à l’achat
Malgré le bonus écologique accordé à l’achat d’une voiture électrique, le prix reste le principal obstacle pour 64% des acheteurs potentiels. D’autres préoccupations concernent le réseau de recharge, notamment sa faible densité (49%) et le temps de charge (45%). Le choix limité de modèles électriques neufs est également mentionné par 43% des répondants. En revanche, la fiabilité des voitures électriques (12%) et les économies réalisées par rapport aux véhicules thermiques (12%) ne suscitent que peu d’inquiétudes.
L’autonomie, un sujet de débat
L’autonomie annoncée par les constructeurs est souvent sujette à controverse. Selon les utilisateurs de voitures électriques interrogés, l’autonomie réelle est en moyenne de 285 km, soit environ 17,5% de moins que l’autonomie annoncée. Cet écart varie en fonction de la catégorie de véhicule. Il atteint près de 20% pour les citadines et les routières, mais n’est que de 11% pour les SUV et de 16,5% pour les compactes. Heureusement, seulement 21% des utilisateurs ont constaté une diminution de l’autonomie au fil des ans.
Une satisfaction globale positive
Globalement, les utilisateurs de voitures électriques se montrent satisfaits, avec une note moyenne de 8,8 sur 10. La fiabilité et les coûts d’entretien obtiennent de bonnes notes, tandis que l’autonomie est moins bien notée. Les citadines et les compactes obtiennent une satisfaction globale de 8,6, tandis que celle des SUV et des routières est plus élevée. Malgré certains problèmes, 87% des utilisateurs envisagent de racheter une voiture électrique.
En conclusion, les voitures électriques offrent une solution économique et pratique, malgré quelques défis à relever. Avec une meilleure infrastructure de recharge et des prix plus abordables, elles pourraient devenir la norme dans un proche avenir.
Article basé sur le contenu de UFC QUE CHOISIR DE LA HAUTE VIENNE.