Les voitures électriques : une nouvelle étude révèle leur rentabilité sur le long terme !

Voitures électriques : la nouvelle étude qui chiffre sa rentabilité !

De nos jours, il est bien connu que les voitures électriques sont nettement plus chères que leurs équivalents thermiques. Par exemple, une Peugeot e-208 représente un investissement majeur par rapport à une 208 PureTech, même sur les modèles GT les plus puissants. Cependant, le coût total de possession (TCO) ne se limite pas à l’achat initial. Il faut également prendre en compte les frais fixes tels que l’assurance, l’entretien, l’amortissement et les impôts de circulation, ainsi que les frais variables tels que la décote et les consommables, notamment le coût kilométrique lié au carburant. Dans ce domaine, la rentabilité d’un véhicule électrique devient évidente au-delà d’un certain seuil. Le Touring Club Suisse (TCS) a justement réalisé une étude sur les voitures électriques les plus vendues en Suisse afin d’évaluer le coût d’un tel véhicule sur le long terme. Et quand on dit “long terme”, il s’agit vraiment de long terme, avec un kilométrage élevé de 300 000 km.

Toujours intéressantes, mais…

Bien que la Dacia Spring occupe une bonne place dans le classement des ventes de voitures électriques, il ne faut pas oublier que sa clientèle est plutôt “aisée” par rapport au parc automobile français, qui vieillit de plus en plus. En d’autres termes, ce type d’acheteur a tendance à renouveler son véhicule plus fréquemment. Cependant, cela signifie qu’il ne profite pas des avantages budgétaires de la mobilité électrique, qui ne deviennent intéressants qu’au-delà d’un certain kilométrage. Le TCS a poussé son étude jusqu’à 300 000 km avec les meilleures ventes du pays au pied du Cervin.

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La Zoe a fait un carton pendant des années. La version 50 kWh est particulièrement intéressante, et son surcoût à l'achat sur une Clio bien équipée peut être compensé… si le véhicule est conservé suffisamment longtemps. © Alex Krassovsky

Le cas suisse : un exemple parlant

Le cas suisse est particulièrement intéressant, car l’électricité y est bien plus chère qu’en France (tout comme les salaires, d’ailleurs, mais cela ne suffit pas à compenser le coût de la vie élevé). De plus, en 2023, le prix de l’électricité augmentera considérablement chez nos voisins : un ménage type “paiera 26,95 centimes par kilowattheure (ct./kWh), ce qui correspond à une augmentation de 5,77 ct/kWh (+27 %)”, selon l’administration publique suisse. Autrement dit, les exemples de coûts totaux de véhicules mentionnés par le TCS sont encore plus significatifs en France, où l’électricité est moins chère et les carburants ne sont pas beaucoup moins chers qu’en Suisse.

“Pour un kilométrage de 300 000 km, le VW Tiguan Allspace se caractérise par les coûts de carburant les plus élevés au bout de dix ans, à plus de CHF 44’860. La voiture la moins chère est la Tesla Model 3 (CHF 11’908), suivie de près par la Tesla Model Y (CHF 13’690) (l’euro étant à peu près équivalent au franc suisse)”. L’écart en termes de frais variables est donc énorme entre le Tiguan, un véhicule plutôt familial, et le Model Y, qui l’est tout autant. Notons d’ailleurs que ce dernier est à peine plus cher en termes de prix catalogue !

La durée de possession : une clé importante

Mais l’étude souligne également un point crucial : pour bénéficier à long terme des avantages de la voiture électrique, il faut la conserver… à long terme. L’achat d’une voiture électrique neuve ou la location sur 3 ans ne permet clairement pas de profiter de son principal avantage financier. Bien sûr, le fait de garder une voiture le plus longtemps possible va à l’encontre des intérêts des constructeurs, qui ont besoin de vendre pour exister. Cependant, pour l’automobiliste, la solution la moins coûteuse consiste à acheter un véhicule électrique de gamme moyenne, soit à crédit soit en payant comptant, et à le conserver le plus longtemps possible. À ce stade, seule l’usure de la batterie sera à prendre en compte, mais une fois un certain seuil dépassé, celle-ci se stabilise, suivant une forme de courbe logarithmique.

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En conclusion, bien que les voitures électriques représentent un investissement initial plus élevé que les voitures thermiques, il est essentiel de prendre en compte le coût total de possession sur le long terme. Malgré une électricité plus chère en Suisse, l’étude du TCS a montré que les voitures électriques peuvent être rentables, notamment lorsque les kilométrages élevés sont atteints. Ainsi, il est important de considérer la durée de possession et de choisir un modèle et une option de financement adaptés à ses besoins pour maximiser les avantages financiers de la mobilité électrique. Alors, pourquoi ne pas envisager le passage à l’électrique ?