Les voitures électriques : Vérité et réalité

Les voitures électriques : Vérité et réalité

Les voitures électriques sont-elles vraiment aussi écologiques qu’on le prétend ? Bien que de nombreuses études démontrent leur impact réduit sur les émissions de gaz à effet de serre par rapport à leurs concurrentes, certains sceptiques persistent à dire que leur fabrication est une catastrophe écologique. Dans cet article, nous allons démystifier deux arguments souvent invoqués par les électro-sceptiques.

Le charbon : faisons la lumière

Les détracteurs des voitures électriques affirment qu’elles émettent autant de gaz à effet de serre que les voitures thermiques, car leur fabrication et leur recharge dépendraient d’usines fonctionnant au charbon, les plus polluantes au monde.

Il est important de souligner que prétendre que les voitures électriques ne génèrent aucune émission de gaz à effet de serre serait un mensonge. Cependant, affirmer qu’elles sont aussi polluantes que les voitures thermiques est tout à fait faux.

En réalité, l’empreinte carbone d’une voiture électrique dépend de nombreux facteurs. Toutefois, il est indéniable qu’elle reste moins polluante qu’un modèle thermique. Selon l’Agence américaine de protection de l’environnement, une voiture électrique rechargée à Saint-Louis (Missouri) – un État dont l’électricité est largement produite à partir du charbon – émet en moyenne 247 grammes de CO2 par mile, contre 381 grammes pour une voiture thermique.

Certains sceptiques pourraient affirmer que cet exemple ne reflète pas la réalité mondiale. En effet, l’empreinte carbone d’une voiture électrique dépend de sa zone de production et de recharge.

Selon une étude approfondie réalisée par l’International Council on Clean Transportation (ICCT), en prenant en compte tous les aspects du cycle de vie des voitures électriques, de leur fabrication au recyclage final, les voitures thermiques demeurent bien plus émettrices de CO2.

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Les batteries : une fabulation ?

Le deuxième argument avancé par les électro-sceptiques est tout simplement faux. Certes, l’extraction des métaux rares nécessaires à la fabrication des batteries peut avoir un impact environnemental négatif. L’AFP revient sur des chiffres publiés par le Manhattan Institute en 2020, estimant qu’il faudrait creuser 227 tonnes de terre pour extraire les métaux requis pour une seule batterie.

Pour autant, ces chiffres sont une exagération grossière, selon Peter Newman, professeur de développement durable à l’Université de Curin, en Australie, cité par l’AFP. Encore une fois, cela dépend de la zone géographique et du type de batterie fabriquée. Il convient également de noter que l’étude publiée par le Manhattan Institute a été réalisée par un groupe réputé climato-sceptique.

Par ailleurs, il est important de souligner que les forages pétroliers constituent des “bombes climatiques”. Selon le dernier rapport du Giec, les voitures thermiques sont de toute façon bien plus émettrices de gaz à effet de serre que les voitures électriques.

Néanmoins, l’extraction des métaux rares pose des problèmes sociologiques importants. Le cobalt utilisé dans la fabrication des batteries est extrait à 70% en République du Congo. Malheureusement, ce sont souvent des enfants qui sont envoyés dans les mines pour extraire ces métaux, souvent sous la menace de milices armées. Cette problématique n’est pas spécifique au secteur de l’automobile électrique, mais concerne l’ensemble du marché de l’électronique.

En conclusion, il est essentiel de démêler le vrai du faux lorsque l’on parle des voitures électriques. Bien qu’elles ne soient pas exemptes d’impact environnemental, elles demeurent une alternative plus respectueuse de l’environnement que les voitures thermiques. Il est crucial de poursuivre les recherches et les progrès technologiques afin de réduire davantage leur empreinte écologique.

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