L’aide gouvernementale pour l’achat ou la location longue durée de voitures électriques subira des changements en 2022. Non seulement les modèles éligibles seront modifiés, mais le montant de cette aide sera également réduit. Actuellement fixée à 5000 euros, l’aide passera à 4000 euros à partir du 1er janvier prochain, selon une source gouvernementale citée par Le Parisien.
Une aide qui évolue selon les revenus
Cette modification de l’aide entrera en vigueur dès le 1er janvier pour les “déciles de 6 à 10”, c’est-à-dire les personnes les plus aisées qui bénéficiaient jusqu’à présent de 5000 euros d’aide. En revanche, les personnes ayant un revenu fiscal de référence inférieur à 14 089 euros continueront à bénéficier d’un “super bonus” de 7000 euros.
Cette décision est motivée par le respect du budget alloué à cette aide. Bien que le montant de l’aide soit plafonné, le nombre de demandes a augmenté avec le temps et l’État a donc dû dépenser davantage. Cette année, le bonus écologique aurait coûté 1,7 milliard d’euros, contre les 1,4 milliard d’euros initialement prévus. Pour l’année prochaine, le budget alloué est déjà connu : 1,5 milliard d’euros.
Des économies nécessaires pour l’avenir
Ce budget est donc en baisse de 200 millions d’euros par rapport à 2023. Cependant, si l’on considère le montant initial, le nouveau budget est en réalité 100 millions d’euros plus élevé. Malgré cette réduction, le volume de l’aide ne devrait pas diminuer. Sans modification du montant de l’aide, le budget nécessaire pour accompagner chaque nouvel acquéreur ou locataire d’une voiture électrique à hauteur de 5000 euros coûterait beaucoup plus cher en 2024 qu’en 2023.
Par ailleurs, l’État prévoit également la mise en place d’un plan pour une voiture électrique à 100 euros par mois, une autre aide qui représenterait une dépense de 50 millions d’euros pour chaque tranche de 100 000 contrats dès la première année.
Des voitures électriques plus abordables à venir
Selon Le Parisien, les aides de l’État ont pour objectif de lancer le marché des voitures électriques. La réduction de l’aide est donc logique, même si certains pourraient estimer qu’elle intervient trop tôt. L’inflation n’est pas favorable à une telle décision. Cependant, l’offre de voitures électriques devrait permettre au gouvernement de considérer que c’est le moment opportun pour réduire l’aide. En effet, avec l’arrivée de nouveaux modèles à moins de 25 000 euros, le prix moyen des voitures électriques devrait baisser. Une première vague de ces modèles est prévue pour 2023, notamment chez les constructeurs français.
Des modèles tels que la nouvelle Citroën ë-C3 pourraient faire de l’ombre aux Dacia Spring et MG4 actuelles – deux modèles déjà plus accessibles que la concurrence, mais qui ne seront plus éligibles au bonus écologique car ils ne sont pas produits en Chine. La Renault 5 E-Tech se joindra également à cette tendance avec des prix plus abordables.
Quant aux clients les plus fortunés, le bonus écologique de 2024 pourrait leur être bénéfique, même si le plafond d’éligibilité fixé à 47 000 euros pourrait ne pas être reconduit. En effet, depuis la publication des 53 modèles éligibles en 2024, cette règle est remise en question car certains modèles actuels ou futurs coûtent plus cher, comme les Volkswagen ID.7 et BMW iX2.
Sources: Le Parisien