Les voitures hybrides : le choix idéal pour une transition réussie ?

Les voitures hybrides : le choix idéal pour une transition réussie ?

Bien que les voitures hybrides aient longtemps été considérées comme un compromis entre les moteurs thermiques et les véhicules électriques, elles pourraient bientôt devenir la norme en Europe. Au troisième trimestre, les ventes de voitures neuves hybrides non rechargeables et hybrides rechargeables ont dépassé celles des voitures à essence. Moins coûteuses que les voitures électriques et exemptes de malus écologiques, les voitures hybrides offrent une alternative intéressante en attendant que le réseau de recharge électrique se développe.

Les grands constructeurs automobiles, tels que Toyota, Stellantis (Peugeot-Fiat), Renault ou Hyundai-Kia, ont massivement investi dans ces technologies. Cela leur permet non seulement de répondre aux normes européennes en matière de CO2, mais également de satisfaire les besoins des consommateurs en transition vers des modes de transport plus respectueux de l’environnement.

Cependant, la question se pose de savoir si les voitures hybrides sont réellement plus respectueuses de l’environnement que les autres options, ou si elles représentent simplement une solution de transition.

Accélérer la transition vers les voitures électriques

Les organisations écologistes, telles que Greenpeace ou Transport & Environment, affirment que les voitures hybrides retardent la transition vers des véhicules entièrement électriques et d’autres modes de transport plus durables. De plus, les gains en termes d’émissions annoncés par les constructeurs sont souvent inférieurs à ceux observés dans des conditions réelles.

En effet, de nombreuses voitures hybrides sont utilisées principalement avec leur moteur thermique et très peu en mode électrique. Cette utilisation limitée de la technologie hybride ne permet pas de réduire efficacement les émissions de CO2. Il est donc important de faire la distinction entre le potentiel de la technologie hybride et son utilisation réelle.

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Selon une étude de l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen), les voitures hybrides non rechargeables émettent en moyenne 12% de moins de CO2 que les voitures à essence similaires. Ce gain est encore plus important en milieu urbain, atteignant 33%, tandis qu’il est presque nul sur les autoroutes. En revanche, une voiture hybride rechargeable utilisée de manière optimale et régulièrement rechargée peut atteindre des émissions proches de zéro en mode électrique la plupart du temps.

Dans certains cas, une voiture hybride peut avoir un bilan environnemental plus favorable qu’une voiture électrique équipée d’une batterie volumineuse. Cela est particulièrement vrai pour les foyers qui utilisent une seule voiture pour des trajets quotidiens de courte distance, tout en ayant parfois besoin de voyager plus longuement. Le dimensionnement des voitures hybrides en fonction des besoins quotidiens permet de limiter leur impact environnemental.

En ce qui concerne les voitures entièrement électriques, la production de leurs batteries, de plus en plus grandes, est très énergivore. De plus, l’origine de l’électricité utilisée pour les recharger est un facteur déterminant de leur impact environnemental.

En France, où l’électricité provient en grande partie du nucléaire, une petite voiture électrique adaptée aux besoins quotidiens offre le meilleur bilan carbone, selon l’Ifpen.

En conclusion, les voitures hybrides peuvent constituer une excellente solution de transition vers des modes de transport plus respectueux de l’environnement. Elles offrent une alternative abordable et pratique en attendant une infrastructure de recharge électrique plus développée. Cependant, il est important d’évaluer les besoins individuels et de tenir compte de l’origine de l’électricité pour prendre une décision éclairée sur le choix du véhicule le plus respectueux de l’environnement.

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