Beaucoup de professionnels, politiciens et médias considèrent les voitures hybrides comme la solution alternative pour les prochaines années. Cependant, cette idée est loin de la réalité. Malgré leur faible consommation d’essence, les voitures hybrides sont extrêmement polluantes à fabriquer.
On nous fait croire qu’en achetant une voiture hybride, nous faisons un geste écologique, alors qu’en réalité, leur production est polluante et leur consommation en carburant reste similaire à celle des petites voitures des années 90… Où est la progression? De plus, pour produire une voiture hybride, il faut également une motorisation électrique et une batterie électrique, ce qui pose également des problèmes écologiques.
Prenons l’exemple scandaleux de la Prius de Toyota. Si vous roulez en Prius, cela montre une certaine prise de conscience des défis qui nous attendent. Malheureusement, vous êtes trompé par un marketing efficace qui vous laisse croire qu’une voiture pesant plus d’une tonne peut être écologiquement acceptable, simplement parce qu’elle consomme moins d’essence grâce à un moteur électrique.
La Toyota Prius a été élue “voiture européenne de l’année 2005”. Pourtant, cela relève plus du scandale que du progrès technique. En changeant de voiture tout en conservant les critères actuels de puissance et de taille, nous ne préservons pas notre planète. Ce dont nous avons réellement besoin, et de manière urgente, c’est d’apprendre à nous en passer.
Les limites de la technologie hybride
La Prius est un condensé de notre technologie de pointe, mais sans son moteur essence, elle ne pourrait pas parcourir de longues distances avec sa seule batterie. Les 2 km à 50 km/h que peut parcourir la Prius illustrent ses limites. Pour rouler 100 km à cette vitesse, il faudrait une voiture équipée de deux tonnes de batterie. Il est évident que notre technologie actuelle ne permet pas d’envisager un avenir prometteur pour les voitures électriques, car le problème du stockage de l’électricité reste entier.
Vers une voiture écologiquement acceptable
Une voiture écologiquement acceptable devrait répondre à nos besoins de déplacement en consommant au maximum 75 litres de carburant par an. Les prototypes de véhicules présentés consomment entre 1 et 2,5 litres aux 100 km. Ils sont conçus pour transporter environ 1,6 personne à bord. La taille actuelle de nos voitures est donc le premier obstacle à surmonter pour rendre la voiture plus respectueuse de l’environnement.
Parmi les réactions que j’ai pu recueillir, certaines personnes ont souligné que ces prototypes d’hyper-voitures sont trop chers pour être produits en série. Cependant, le coût de développement d’un prototype ne reflète pas nécessairement le prix des modèles produits en grande quantité. Ces voitures légères, simples et peu puissantes pourraient être disponibles pour moins de 10 000 euros si elles étaient produites en série. Il est donc important de ne pas considérer la Prius comme une référence en matière de progrès écologique.
Changer nos modes de transport
Il est temps de réfléchir à notre dépendance à la voiture. Beaucoup d’entre nous parcourent une distance de seulement 15 km pour se rendre au travail, ce qui justifie la nécessité d’avoir une voiture. Mais est-ce vraiment justifié? Pourquoi ne pas envisager de parcourir cette distance à vélo ou en utilisant les transports en commun? Ce changement de mode de transport pourrait non seulement réduire notre impact environnemental, mais également améliorer notre santé et renforcer les liens sociaux.
Il est clair que la Prius n’est pas la solution idéale pour les défis actuels liés au climat et à l’utilisation des énergies fossiles. Il est donc essentiel de ne plus investir dans l’industrie automobile actuelle et de chercher des solutions alternatives et durables pour l’avenir de nos générations futures.