Les voitures hybrides rechargeables : une illusion écologique

Les voitures hybrides rechargeables : une illusion écologique

Les voitures hybrides rechargeables, vantées par l’industrie comme étant plus respectueuses de l’environnement, ne le sont pas autant qu’on le pense. En réalité, elles représentent même une catastrophe environnementale, comme l’a révélé une récente étude menée par l’ONG Transport & Environment.

Des émissions de CO2 bien plus élevées que prévu

En partenariat avec la Technical University of Graz, l’ONG a analysé les émissions de CO2 de trois modèles de voitures hybrides rechargeables : la BMW 3 Series, la Peugeot 308 et la Renault Megane. Les conclusions de l’étude sont alarmantes : ces trois véhicules émettent entre 1,2 et 3 fois plus de CO2 (entre 33 et 112 g/km) que les chiffres annoncés par les constructeurs (entre 27 et 36 g/km).

Un désastre en ville

Le constat est encore plus préoccupant en milieu urbain. Les émissions de CO2 des voitures hybrides rechargeables sont jusqu’à 8 fois supérieures à celles annoncées par les constructeurs. Par exemple, la BMW 3 Series affiche une consommation de CO2 de 204 g/km contre les 36 annoncés. La Peugeot 308 émet 197 g/km de CO2 (27 annoncés) et la Renault Megane 138 g/km contre 30 annoncés.

De plus, les autonomies annoncées en ville sont également fausses. Ainsi, la BMW 3 Series promet une autonomie de 56 km, mais en réalité, l’ONG a mesuré une autonomie de seulement 41,2 km. La Peugeot 308 affiche une autonomie presque deux fois inférieure à celle annoncée.

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Une mauvaise utilisation des voitures hybrides rechargeables

L’étude de Transport & Environment soulève également d’autres problèmes liés aux mauvaises habitudes des conducteurs. En effet, de nombreux utilisateurs de voitures hybrides rechargeables ne rechargent pas leur batterie, ce qui limite l’intérêt de cette technologie.

Ce comportement est particulièrement répandu chez les flottes professionnelles, où les véhicules hybrides rechargeables sont largement utilisés en raison de leurs avantages fiscaux. Les cartes essence et les cartes GR fournies aux employés leur permettent de faire le plein d’essence aux frais de l’entreprise, sans passer par la case recharge du moteur électrique. Malheureusement, le moteur thermique émet plus de CO2 pour déplacer le surpoids causé par l’ajout du moteur électrique. Ainsi, dans ce cas d’utilisation, les voitures hybrides rechargeables sont encore plus polluantes que les voitures thermiques classiques.

Vers une transition vers les voitures électriques à 100%

En France, les voitures hybrides rechargeables perdent de leur popularité, tant auprès des particuliers que des entreprises. Selon Bertrand Lamarche, directeur conseil du gestionnaire de flotte automobile Traxall, les voitures hybrides rechargeables sont principalement utilisées pour les trajets domicile-travail de moins de 50 km. En revanche, la voiture électrique est de plus en plus adoptée par les entreprises, notamment celles où les véhicules ne parcourent pas plus de 200 km par jour.

Pour Stéphane Crassier, PDG du loueur Alphabet, les grandes entreprises accélèrent l’électrification de leur parc automobile en installant des infrastructures de recharge sur leurs sites et aux domiciles de leurs collaborateurs. Cependant, dans les entreprises de taille plus réduite, la demande reste forte pour les voitures hybrides rechargeables. Il semble donc que l’hybride rechargeable ne soit pas encore totalement dépassé.

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En conclusion, il est essentiel de prendre en compte les véritables émissions de CO2 des voitures hybrides rechargeables et de s’orienter vers une transition vers les voitures électriques à 100%. Seules ces dernières permettront de réduire réellement notre impact sur l’environnement.