Les voitures hybrides rechargeables : une pollution sous-estimée

Les voitures hybrides rechargeables : une pollution sous-estimée

Les voitures hybrides rechargeables, souvent présentées comme une alternative écologique et une transition vers les véhicules électriques, seraient en réalité bien plus polluantes que ce que l’on nous dit. Selon une étude menée par l’ONG Transport & Environnement, l’impact environnemental des voitures hybrides rechargeables aurait été largement sous-estimé.

Des chiffres trompeurs

Une voiture hybride rechargeable est un véhicule thermique classique doté d’un moteur électrique et d’une batterie, généralement plus petite que celle des voitures électriques. Cette combinaison permet de rouler en mode zéro émission sur de courtes distances, généralement entre 40 et 80 km, tout en utilisant le réservoir d’essence ou de diesel pour les trajets plus longs. En théorie, cette solution semble être idéale en attendant que les voitures électriques aient une autonomie comparable à celle des véhicules thermiques. Cette technologie a même été validée par le WLTP, l’organisme européen qui mesure les consommations de carburant et homologue les véhicules. Ainsi, certaines voitures hybrides rechargeables, polluantes dans leur version classique, affichent des consommations théoriques entre 2 et 3 L/100 km selon le cycle WLTP.

Une étude réaliste

L’ONG Transport & Environnement a remis en question ces chiffres encourageants en menant des tests sur trois voitures hybrides rechargeables actuellement sur le marché. Les résultats sont plutôt décevants : seuls 48 km ont été réalisés sur les 63 annoncés pour la Peugeot 308, et 41 km sur les 56 théoriques pour la BMW 330e. Seule la Renault Mégane a réussi à réaliser les 48 km annoncés.

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Des émissions de CO2 alarmantes

Mais ce n’est pas l’autonomie électrique qui pose le plus problème pour les voitures hybrides rechargeables. En réalité, elles trompent les consommateurs en affichant des niveaux d’émissions de CO2 très bas comparés aux véhicules thermiques. Cela permet aux constructeurs d’éviter les malus écologiques tout en vendant des véhicules tout aussi polluants. Selon l’étude de l’ONG, les émissions réelles seraient cinq à sept fois plus élevées que ce qui est annoncé. Par exemple, la BMW 330e qui affiche 36 g/km en théorie atteint en réalité 204 g/km.

En conséquence, Transport & Environnement estime que les voitures hybrides rechargeables sont bien plus polluantes qu’elles ne le prétendent, et que les constructeurs ne devraient pas bénéficier d’aides publiques pour les commercialiser. L’ONG demande également une modification du cycle d’homologation WLTP, qui selon elle, est incohérent. De plus en plus de consommateurs se tournent désormais vers les véhicules électriques, délaissant les hybrides rechargeables.

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Source: Transport & Environnement