Les voitures hybrides rechargeables : une solution pour le climat ?

Climat : les voitures hybrides rechargeables sont-elles la solution ?

Deux exemplaires de voitures hybrides rechargeables de la marque MG, présentés en Inde en janvier 2023
Deux exemplaires de voitures hybrides rechargeables de la marque MG, présentés en Inde en janvier 2023 ANUSHREE FADNAVIS / REUTERS

Vous vous demandez peut-être si les voitures hybrides rechargeables sont une solution viable pour lutter contre le changement climatique. Bien que cela puisse sembler une option pratique, les études montrent que ces voitures ont en réalité un impact climatique négatif et consomment beaucoup d’énergie. En fait, elles seront même interdites à la vente dans l’Union européenne à partir de 2035.

Qu’est-ce qu’une voiture hybride rechargeable ?

Lorsque nous parlons de voitures hybrides, il existe en réalité deux types de véhicules. Tout d’abord, il y a les voitures à essence avec un moteur électrique, telles que la célèbre Toyota Prius. Bien que ces voitures puissent économiser un peu de carburant en ville, elles ne sont pas décisives dans la lutte contre le changement climatique.

Les voitures hybrides rechargeables, également appelées VHR, combinent un moteur thermique classique avec une batterie qui offre une autonomie électrique d’environ 50 kilomètres. En France, les modèles les plus populaires sont la Peugeot 3008 et la Citroën C5. L’idée est tentante : utiliser le moteur électrique la plupart du temps et le moteur thermique pour les longs trajets. En 2022, plus de 120 000 hybrides rechargeables ont été vendues en France (sur un total d’environ 350 000 véhicules électriques vendus cette année-là).

Pourquoi ce n’est pas la meilleure solution ?

En réalité, les voitures hybrides rechargeables présentent plusieurs problèmes. La plupart des modèles sont des SUV, parmi les véhicules les plus lourds du marché. Cela s’explique par la nécessité d’installer deux systèmes de motorisation, ce qui les rend plus polluants que les véhicules thermiques ou électriques classiques.

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De plus, l’utilisation réelle de la fonction électrique est plutôt décevante. Selon de nombreuses études, notamment celle réalisée par Transport & Environnement, le mode électrique est très peu utilisé. Pour les particuliers, seulement environ 50 % des kilomètres sont parcourus en mode électrique, et pour les voitures d’entreprise, ce chiffre est encore plus bas, aux alentours de 15 %. Par conséquent, la plupart des trajets sont effectués avec de l’essence, ce qui entraîne une consommation beaucoup plus élevée, entre trois et cinq fois supérieure à ce que prévoient les tests de conformité, et donc un niveau d’émission de gaz à effet de serre très élevé.

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Source: Le Monde