Les voitures hybrides : une solution de transition efficace vers une mobilité plus propre?

Les voitures hybrides : une solution de transition efficace vers une mobilité plus propre?

Les voitures hybrides suscitent de plus en plus d’intérêt en tant que solution de transition vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Moins coûteuses que les voitures électriques à batterie et sans les inconvénients des véhicules thermiques, les voitures hybrides ont également l’avantage d’éviter les problèmes liés à la recharge des batteries. Cette motorisation est adoptée par de grands constructeurs tels que Toyota, Stellantis (Peugeot-Fiat), Renault ou Hyundai-Kia, leur permettant ainsi de se conformer aux normes européennes en matière d’émissions de CO2 à moindre coût.

Éviter la peur de la panne

Les voitures hybrides, en particulier les modèles non rechargeables, représentent actuellement 70 % des ventes de Toyota en Europe de l’Ouest. Ces voitures évitent la crainte de la panne, compte tenu du nombre encore insuffisant de bornes de recharge. Selon Jim Crosbie, président de Toyota Motor Manufacturing France, l’hybride restera un atout majeur dans les années à venir. Cependant, la question de savoir si elles polluent réellement moins et si elles constituent une solution de transition vers une mobilité entièrement électrique reste politique.

Les ONG écologistes telles que Greenpeace ou Transport & Environnement considèrent que les voitures hybrides retardent la transition vers une mobilité plus propre. Elles souhaitent accélérer le passage à l’électrique et à d’autres modes de transport que l’automobile. De plus, les économies de carburant annoncées par les constructeurs sont souvent inférieures aux performances réelles.

Une technologie polyvalente

Cependant, l’usage des voitures hybrides est un facteur clé à prendre en compte. Selon Marie Chéron de la fondation Nicolas Hulot, de nombreux propriétaires de voitures hybrides ne les rechargent pas et les utilisent principalement en mode thermique. Ceci est particulièrement vrai pour les flottes d’entreprise qui ne disposent pas de systèmes de recharge dédiés. Il est donc important de faire la distinction entre le potentiel de la technologie hybride, qui est polyvalente, et son utilisation réelle.

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Selon une étude de l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen), les voitures hybrides (non rechargeables) émettent en moyenne 12 % de CO2 en moins qu’un véhicule essence similaire. Ce chiffre atteint 33 % en milieu urbain, mais est presque nul sur les autoroutes. En revanche, une voiture hybride rechargeable, conduite avec souplesse et rechargée régulièrement, peut réduire ses émissions à zéro en roulant principalement en mode électrique.

En ce qui concerne les voitures 100 % électriques, la production de batteries de plus en plus grandes consomme énormément d’énergie. De plus, l’origine de l’électricité utilisée est également déterminante pour évaluer leur impact environnemental. En France, où une grande partie de l’électricité provient du nucléaire, une petite voiture électrique adaptée aux besoins quotidiens présente le meilleur bilan carbone, selon M. Degeilh de l’Ifpen.

En conclusion, les voitures hybrides peuvent constituer une solution de transition efficace vers une mobilité plus propre. Cependant, il est important de prendre en compte leur véritable impact environnemental, ainsi que l’usage qui en est fait. En combinant les avantages de l’électrique et du thermique, les voitures hybrides offrent une alternative intéressante en attendant que les infrastructures de recharge et les voitures électriques continuent de se développer.