Les voitures solaires : une révolution en marche ou un pari perdu d’avance ?

Alors la voiture solaire, top ou flop ?

Le sujet de la voiture solaire revient régulièrement sur le devant de la scène, mais pas toujours pour de bonnes raisons. Alors, que se passe-t-il vraiment avec la voiture électrique à énergie solaire ?

Des start-ups qui y croient, mais des résultats mitigés

Quelques constructeurs peu connus, principalement des start-ups, croient en la voiture solaire et investissent leurs ressources pour concrétiser leurs projets. Cependant, les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Pourtant, lorsqu’on parle de transition énergétique et de l’avenir tout électrique, la voiture solaire fait rêver avec ses promesses de fourniture d’énergie à vie et “gratuite”, sans oublier l’échappatoire aux taxes et ponctions étatiques.

Mais revenons sur Terre. Les projets de voitures solaires semblent rencontrer des difficultés, voire être purement et simplement abandonnés. C’est l’occasion de faire un état des lieux et d’évaluer leur situation. Et ça ne se présente pas très bien.

Sono Sion : un échec retentissant

Commençons par la Sono Sion, une voiture électrique qui avait suscité beaucoup d’intérêt avec ses 44 000 pré-commandes. Dotée de panneaux solaires couvrant toute sa carrosserie, elle promettait une autonomie d’une trentaine de kilomètres par jour. Son prix abordable, annoncé autour de 25 000 euros, semblait très attractif. Malheureusement, le manque de financement a eu raison de ce projet déjà retardé à maintes reprises. En février, Sono Motors a officiellement annoncé l’abandon de la Sion en raison de problèmes de trésorerie. Les clients ayant versé des acomptes ont été contactés pour obtenir un remboursement.

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Lightyear : une stratégie douteuse

Chez Lightyear, le revirement de situation est tout aussi surprenant. Alors que leur voiture solaire de luxe, la Lightyear 0, venait d’entrer en production avec un prix de 250 000 euros, la marque a décidé de stopper la production pour se concentrer sur la Lightyear 2. Cette nouvelle version promet une autonomie de 800 km et un prix de seulement 40 000 euros. Si le succès semble au rendez-vous avec plus de 60 000 pré-commandes, on peut légitimement se poser des questions sur la stratégie de la marque néerlandaise. Les clients se demandent également ce qui va arriver aux pré-commandes de la Lightyear 0 et si elles seront livrées.

Aptera Sol : un acteur résilient

Aptera est l’un des pionniers de la voiture solaire, présent sur le marché depuis 2006. Malgré des difficultés financières et un dépôt de bilan en 2011, la marque californienne a réussi à survivre et continue de développer sa voiture solaire atypique. Avec une carrosserie qui rappelle un avion, l’Aptera Sol promet une autonomie de 1000 kilomètres et des performances similaires à celles des meilleures Tesla, le tout à un prix abordable de 33 200 dollars. Cependant, le projet a du mal à décoller et les premières livraisons se font toujours attendre.

Les constructeurs traditionnels à la rescousse ?

Outre les “pure players” du marché, d’autres constructeurs traditionnels s’intéressent à l’intégration de cellules photovoltaïques dans leurs voitures électriques pour prolonger leur autonomie. Mercedes, Fisker et Hyundai ont tous exploré cette voie, mais les résultats sont encore mitigés.

Les obstacles à surmonter

Malgré les obstacles techniques et pratiques, des innovations sont en cours de développement pour améliorer l’efficacité des panneaux solaires et les rendre plus adaptés à un usage automobile. Des chercheurs chinois travaillent notamment sur des panneaux solaires capables de récupérer de l’énergie à partir de la pluie. Bien que le développement de technologies plus avancées soit en cours, il faudra encore du temps avant que les voitures électriques alimentées par l’énergie solaire ne deviennent une réalité.

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En conclusion, la voiture solaire représente un défi majeur pour l’industrie automobile. Malgré les difficultés rencontrées par certains projets, des progrès continuent d’être réalisés. Il faudra probablement encore plusieurs années avant que les voitures solaires deviennent une alternative viable et généralisée. En attendant, il est préférable de ne pas se précipiter et de rester conscient des défis à relever pour éviter toute déception future.