Plus que jamais, les Français sont en quête de liberté, d’autonomie et de proximité avec la nature. C’est pourquoi de plus en plus de personnes se tournent vers le voyage en itinérance. Certains optent pour le vélo, tandis que d’autres choisissent les véhicules de loisir tels que les camping-cars, les fourgons, les vans, les caravanes et les mobil-homes. Chaque année, de plus en plus de personnes adoptent ce mode de voyage. Le Salon du véhicule de loisir (SVDL) en est la preuve, avec plus de 91 000 visiteurs lors de son édition 2022, soit près de 10 000 de plus par rapport à l’année précédente.
Une nouvelle génération de voyageurs
Les vans et les fourgons aménagés connaissent un succès particulier auprès d’une clientèle plus jeune, composée de familles et de jeunes actifs. Ces modèles compacts, offrant un confort optimisé, se rapprochent de l’usage d’une voiture personnelle. Certains vans peuvent même servir de deuxième véhicule. Leur consommation de carburant, inférieure à celle des camping-cars, est également un avantage appréciable dans un contexte marqué par l’augmentation du prix du carburant.
Non seulement les vans et les fourgons sont plus abordables que les camping-cars, mais ils offrent également une plus grande liberté de mouvement. Les personnes sont plus enclines à partir en week-end à proximité de chez elles, généralement dans un rayon de 100 à 150 kilomètres. Les vans d’occasion peuvent être trouvés à partir de 8000 €, tandis que les modèles neufs commencent à environ 40 000 €.
Le défi de l’électrique
Cependant, le secteur des véhicules de loisir est confronté à des défis majeurs en termes de durabilité et de lutte contre la pollution. Les vans et les camionnettes représentent 13% de la pollution carbone du secteur routier en Europe. Malgré cela, les constructeurs peinent à présenter des alternatives hybrides ou électriques. Actuellement, il n’existe pas de véhicules hybrides pour les intégraux, les profilés et les fourgons. Seules quelques marques proposent des offres dans les classes inférieures.
Les fabricants de camping-cars dépendent des constructeurs automobiles pour les châssis de leurs véhicules. Or, ces derniers ne proposent pas encore de bases utilitaires électriques adaptées aux camping-cars. Les contraintes liées à l’autonomie des véhicules et au poids des batteries sont également des obstacles à l’électrification du secteur. Les constructeurs de camping-cars font pression pour un changement du permis de conduire autorisant les véhicules avec un PTAC (Poids total autorisé en charge) jusqu’à 4,25 tonnes, ce qui permettrait d’intégrer des batteries plus lourdes.
Malgré ces défis, le secteur des véhicules de loisir continue de croître et d’évoluer. Les camping-cars d’occasion représentent encore la majorité des ventes en France, mais les vans et les fourgons aménagés gagnent en popularité auprès d’une nouvelle génération de voyageurs en quête de liberté et d’authenticité. Le secteur devra s’adapter pour répondre aux attentes des consommateurs en matière de durabilité et d’innovation.